Background: No comprehensive population-based data is available on the incidence of fractures in Lebanon and the Middle-East. The aim of this study was to estimate the incidence of osteoporotic fractures in the Lebanese population aged 50 years and over.

Methods: In 1997, a cross-sectional population-based random sample of individuals aged 50 years and over was selected using a multiple level cluster sampling technique. Selected individuals responded to an Arabic version of the EULAR questionnaire. A fracture was defined as incident if it had occurred within the last year. The lifetime risk of osteoporotic fracture was estimated using the incidence rate by ten-year age groups assuming that each individual counts on the average for half the interval.

Results: 1003 individuals were included. There were 496 men (49.5%) and 507 women (50.5%). Mean age was 61.3 years (CI: 60.8-61.8) with a maximum of 88 years. The observed number of fractures was 111, giving an absolute risk of osteoporotic fractures of 11.1 % (CI: 9.1-12.9). It was higher in women, 13.0% (CI: 10.9-15.1) than in men, 8.6% (CI: 6.9-9.3). Female to male ratio was 1.6. The estimated annual incidence was 2.6% (CI: 2.0-3.2), higher in women, 3.8% (CI: 2.2-5.5) than in men, 1.4% (CI: 0.4-2.5). Incident cases were distributed as follows: 4-hip, 4-forearm, 3-spine, and 15 other sites. Annual incidence was higher in women than in men for all sites. Estimated lifetime risk of osteoporotic fracture was 9.3% (CI: 6.7-11.9) in men and 16.7% (CI: 13.4-19.9) in women.

Conclusion: Our figures are lower than those found in Northern Europe but are higher than in Asian countries, possibly reflecting a west-east gradient in risk factors.

Position du problème : Au Liban et au Moyen-orient nous ne disposons toujours pas de données épidémiologiques sur l'importance réelle de l'ostéoporose. Cette étude a pour objectif d'estimer l'incidence des fractures dans la population libanaise de plus de 50 ans.

Méthode : Un échantillon aléatoire a été constitué à partir de l'ensemble de la population libanaise, âgée de 50 ans et plus, par un sondage aléatoire en grappes à plusieurs degrés. Aux personnes sélectionnées, nous avons soumis une version arabe du questionnaire de l'EULAR. L'ostéoporose fracturaire était définie par la présence d'un antécédent de fracture osseuse survenue après l'âge de 50 ans. L'incidence annuelle des fractures ostéoporotiques a été estimée rétrospectivement à partir du nombre rapporté de fractures survenues dans l'année précédente.

Résultats : Notre échantillon comprend 1 003 personnes, 496 hommes (49,5 %) et 507 femmes (50,5 %). L'âge moyen est de 61,3 ans et l'âge maximum de 88 ans. Le nombre de sujets avec antécédent(s) de fracture(s) survenue(s) après l'âge de 50 ans est de 111 avec un risque absolu de fractures au-delà de 50 ans de 11,0 % (IC : 9,1-12,9). L'incidence annuelle des fractures ostéoporotiques est estimée à 2,6 % ; elle est plus élevée chez les femmes, 3,8 % (IC : 2,2-5,5), que chez les hommes, 1,4 % (IC : 0,4-2,5). L'incidence par site est de 0,4 % pour la hanche, 0,4 % pour l'avant-bras, 0,3 % pour le rachis et 1,5 % pour les « autres » sites. L'incidence est plus élevée chez les femmes pour l'ensemble des sites. Le risque de fracture ostéoporotique sur l'ensemble de la vie est estimé à 9,3 % (IC : 6,7-11,9) pour les hommes et 16,7 % (IC : 13,4-19,9) pour les femmes.

Conclusion : Ces estimations sont inférieures à celles des pays de l'Europe du Nord mais supérieures à celles des pays asiatiques, suggérant un gradiant d'Ouest en Est des facteurs de risque.