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Histoire des incrétines : Du chien brun au monstre de Gila - 21/06/16

Doi : 10.1016/S1957-2557(16)30071-2 
J.-L. Schlienger
 Professeur honoraire, Faculté de Médecine de Strasbourg 

*Correspondance: 8, rue Véronèse, 67200 Strasbourg8, rue VéronèseStrasbourg67200

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Résumé

L’histoire des incrétines débute en 1902, avec la découverte de la sécrétine et du rôle endocrine de l’intestin, par Bayliss et Starling. Anecdotiquement, cette expérimentation fut à l’origine d’une polémique, dite « affaire du chien brun », autour de la vivisection qui fit rage en Angleterre, de 1903 à 1910. Un impact de l’intestin sur le métabolisme glucosé, suspecté peu après, ne fut confirmé que 30 ans plus tard, lorsque Hans Heller décrivit une diminution de la glycémie après l’administration d’extraits d’intestin. En 1932, Jean La Barre donna le nom d’« incrétine » et postula que ce facteur pouvait s’avérer intéressant pour traiter le diabète. Il faut attendre les années 1960, et la mise au point des dosages radio-immunologiques, pour caractériser les incrétines par le fait que la réponse insulinique est plus ample après l’ingestion de glucose par voie orale que par voie intraveineuse. L’avènement de la biologie moléculaire, durant les années 1980, aboutit à l’identification de peptides intestinaux libérés par l’arrivée des nutriments dans l’intestin et capables de promouvoir la sécrétion d’insuline. Parmi ceux-ci, le glucagon-like peptide-1 (GLP-1) apparait le plus puissant, en dépit d’une demi-vie très brève due à son inactivation quasi-immédiate par une enzyme, la dipeptidylpeptidase IV (DPP4). Il faut attendre le début du XXIe siècle pour que l’effet incrétine se concrétise dans le traitement du diabète, grâce au développement d’agonistes du récepteur du GLP-1 résistant à l’inactivation par la DPP-4 (dont l’un est issu de la salive du monstre de Gila) ou d’inhibiteurs de la DPP-4.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

The history of incretins started in 1902 with the discovery of secretin and the endocrine function of the gut by Bayliss and Starling. Anecdotally, this experiment was the origin of the “brown dog affair”, a political controversy about vivisection that raged in England from 1903 until 1910. An effect on glucose metabolism was early suspected and confirmed 30 years later with the observation by Hans Heller that administration of an extract of upper intestine could produce a fall in blood glucose. In 1932, Jean La Barre proposed the name “incretin” and postulated that this factor may have an interest in the treatment of diabetes. In the 60's the availability of radio-immunoassays characterized the incretin effect by the fact that oral glucose stimulates a greater insulin secretion that intravenous glucose. The birth of molecular biology in the 80's led to the identification of gut peptides released in response to oral nutrients which are able to promote insulin secretion. Among them, glucagon-like peptide-1 (GLP-1) appeared the more potent despite a very short half-life due to the dipeptidyl peptidase 4 (DPP-4) enzyme activity which limits considerably its use in therapeutic. In the beginning of the 21th century, the development of GLP-1 receptor agonists having a long half-life (one of them was extracted from the saliva of Gila monster) or of selective inhibitors of DPP-4 have revolutionized the treatment of diabetes.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots-clés : Incrétines, histoire, diabète, traitement, GLP-1, DPP-4

Key-words : Incretins, history, diabetes, treatment, GLP-1, DPP-4


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Vol 10 - N° 3

P. 285-290 - mai 2016 Retour au numéro
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