La privation de sommeil fait grossir : mythe ou réalité ? - 16/06/16
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Résumé |
Notre rythme de vie actuel a entraîné une diminution progressive du temps alloué au sommeil. En France, une personne sur 3 dormirait moins de 7heures par nuit. Dans le même temps, le nombre de patients souffrant d’obésité a augmenté. De nombreuses études épidémiologiques soulignent le lien entre la faible durée du temps de sommeil et la prise de poids. En parallèle, les études expérimentales ont observé que la privation de sommeil modifiait le comportement alimentaire en augmentant la sensation de faim et la prise alimentaire. Le cycle nycthéméral induit par l’alternance lumière–obscurité a une influence majeure sur le sommeil mais aussi sur le comportement alimentaire : la lumière agit sur les noyaux suprachiasmatiques, puis secondairement sur les noyaux préoptiques et les noyaux latéraux de l’hypothalamus d’où l’augmentation des orexines. Plusieurs théories tentent d’expliquer l’augmentation de la prise alimentaire : la première, phylogénétique, serait liée aux variations de la durée du sommeil au cours des saisons ; la deuxième concernerait l’adaptation anticipatoire face à l’éveil ; la dernière serait liée à une modification du contrôle hédonique de la prise alimentaire. De nombreuses pathologies altèrent la relation physiologique sommeil–comportement alimentaire, comme par exemple le syndrome d’apnée du sommeil. Il est donc nécessaire de mieux comprendre cette relation pour améliorer la prise en charge des personnes obèses et pour prévenir le développement du surpoids par le respect d’un rythme du sommeil adapté à l’enfant.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Our current lifestyle leads to a gradual reduction in the time allocated to sleep. In France, one in three people is sleeping less than 7hours a night. In parallel, the number of patients suffering from obesity increases. Numerous epidemiological studies emphasize the link between short sleep duration and weight gain. They highlight a number of factors that can influence this relationship including age, female gender or genetic factors. Experimental studies have also found that sleep deprivation altered feeding behaviour by increasing the feeling of hunger, food intake and plasma levels of ghrelin. The circadian cycle due to the alternation of light/darkness has a major influence on sleep but also on eating behaviour. Light acts on suprachiasmatic nuclei and then on preoptical as well as on lateral nuclei of the hypothalamus by increasing the secretion of orexins. Several theories have been advanced in order to explain the increase in food intake: the first, phylogenetic, would be linked to changes in sleep duration over the seasons; the second concerns anticipatory adaptation face to the awakening; the last to be related to the hedonic regulation of food intake. Many pathologies act by changing the sleep–eating behaviour relationship. Therefore, it is necessary to better understanding this relationship to prevent nutritional consequences by an optimal dietary management and by learning healthy lifestyle in children.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Surpoids, Obésité, Comportement alimentaire, Dépense énergétique, Sommeil
Keywords : Overweight, Obesity, Eating behavior, Energy expenditure, Sleep
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Vol 30 - N° 2
P. 142-153 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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