Définition précoce de la réponse à long terme à l’interféron bêta dans la sclérose en plaques - 02/03/08
E. Schmit [1],
N. Couturier [1],
H. Merle [1],
P. Gourraud [2],
M. Clanet [1],
D. Brassat et le réseau français de recherche sur la susceptibilité génétique à la SEP (REFGENSEP) [1]
Voir les affiliationsIntroduction. Les traitements de la SEP vont se diversifier. Il est donc nécessaire de définir précocément la réponse et la non-réponse aux immunomodulateurs, afin de préciser quels patients traiter et quand, par les nouvelles molécules.
Objectifs. Notre objectif fut de définir une combinaison de critères qui, utilisée après 2 ans de traitement par interféron bêta (IFNb), permet de prédire la réponse à 5 ans.
Méthodes. Il s’agissait d’une étude multicentrique, rétrospective, de 100 patients atteints de SEP rémittente, naifs de tout traitement au moment de la mise sous IFNb, suivis cliniquement (MSSS, nombre de poussées, suivi de l’EDSS) et par IRM lors de la mise en route du traitement, à 2 et 5 ans. La réponse à 5 ans était définie par plusieurs scenarios, et les critères prédictifs à 2 ans étaient testés par une étude multivariée.
Résultats. 86 patients étaient inclus, pour lesquels un suivi de 5 ans était disponible avec les critères cliniques complets à 0, 2 et 5 ans et un suivi IRM à 2 ans. Notre étude montrait qu’une définition composite s’appuyant sur le MSSS au départ, le nombre de poussées, l’évolution de l’EDSS les deux premières années et enfin, la prise de contraste en gadolinium à 2 ans permettait de prédire la réponse au traitement par IFNb à 5 ans.
Discussion. Notre étude apporte une réponse à la question : quand faut-il stopper un traitement immunomodulateur par IFNb. Nous proposons une définition composite (critères clinico-radiologiques) et précoce (2 ans) de la réponse à l’IFNb à l’aide d’un suivi à long terme (5 ans). Cela pourrait avoir une importance majeure dans la stratégie thérapeutique de la SEP, au moment ou les options médicamenteuses au-delà des immunomodulateurs se multiplient.
Conclusion. Il est possible de prédire à 2 ans la réponse à l’IFNb à 5 ans.
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Vol 163 - N° SUP4
P. 190 - avril 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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