Cancers de la thyroïde - 13/06/16
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Résumé |
Les cancers thyroïdiens sont rares et représentent 1 % des tumeurs malignes. Les femmes sont plus fréquemment atteintes que les hommes (sex-ratio 3/1). Le cancer thyroïdien peut survenir à tout âge bien qu'il soit fréquent après 30 ans. Durant les 20 dernières années, l'essor des moyens diagnostiques (échographie et cytoponction) et les modifications des pratiques de prise en charge des pathologies thyroïdiennes ont entraîné une augmentation du diagnostic des cancers thyroïdiens, en particulier des microcancers papillaires. Le diagnostic repose sur l'examen anatomopathologique de la pièce opératoire qui reste difficile dans certains cas. Les cancers thyroïdiens les plus fréquents (papillaire et vésiculaire) sont guéris dans 80 à 90 % des cas, si le traitement est approprié. Le traitement initial du cancer thyroïdien différencié consiste en une thyroïdectomie totale ou quasi totale. Le curage ganglionnaire prophylactique n'est pas systématique mais est actuellement de plus en plus pratiqué. Le traitement par l'iode radioactif est conseillé chez les patients à haut risque et nécessite un taux élevé de thyroid stimulating hormone (TSH) pour être efficace. Pour les patients à faible risque, l'utilité de ce traitement isotopique est controversée et, s'il est mis en place, des activités minimales (1100 MBq, voire 740 MBq) sont utilisées. Par la suite, le patient doit être mis sous hormonothérapie thyroïdienne à vie. Les récidives surviennent dans environ 7 % des cas et sont majoritairement locorégionales. Les métastases à distance sont rares, les poumons et les os étant les principales localisations. Une surveillance prolongée est conseillée. Elle est fondée sur l'examen clinique, le dosage de thyroglobuline plasmatique avec des techniques de dernière génération dites ultrasensibles sous LT-4 ou sous stimulation par la TSH recombinante humaine et l'échographie cervicale. La scintigraphie corps entier sur dose diagnostique d'iode 131 a désormais des indications limitées dans le suivi. La tomographie par émission de positons au fluorodéoxyglucose (TEP-FDG) est un examen sensible utile pour le suivi des cancers de haut risque évolutif. Les progrès récents des anomalies moléculaires responsables de la tumorigenèse ont ouvert la voie aux thérapies ciblées pour les patients atteints de cancers réfractaires à l'iode 131, métastatiques et évolutifs. Le cancer anaplasique traité à part est exceptionnel et de pronostic très défavorable.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Cancer thyroïdien, Thyroïdectomie totale, Iode radioactif, Métastase, Facteurs pronostiques, Thyrotropine recombinante humaine
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