La douleur dans la maladie de Parkinson — approche pharmacoépidémiologique à partir de la consommation des médicaments antalgiques - 02/03/08
C. Brefel-Courbon [1],
S. Grolleau [1],
C. Thalamas [1],
J. Micallef-Roll [2],
M. Lapeyre-Mestre [1]
Voir les affiliationsIntroduction. Les patients parkinsoniens présentent fréquemment des douleurs d’origine neuropathique ou musculosquelettique. Cependant, il existe peu de données épidémiologiques sur la fréquence de la douleur dans la maladie de Parkinson.
Observations. Comparer la fréquence de la douleur chez les parkinsoniens à partir de l’exposition aux antalgiques à celle de la population générale et à celle de patients douloureux (diabétiques, arthrosiques) en Midi-Pyrénées (MP) et PACA.
Discussion. À partir des bases de données 2005 de l’assurance-maladie, nous avons comparé les consommations médicamenteuses des 4 populations. Nous avons défini la douleur par la consommation d’au moins un antalgique et la douleur chronique par au moins 3 délivrances d’antalgiques ou plus de 90 doses définies journalières pour un antalgique spécifique. Les antalgiques retenus étaient les opioïdes, les analgésiques périphériques, certains antiépileptiques, la clomipramine et l’amitriptyline et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).
Conclusion. L’âge moyen des 4 162 parkinsoniens en MP et des 7 304 en PACA était de 77 ans. Leur consommation d’antalgique (82 %) était supérieure à celle de la population générale (77 %), similaire à celle des diabétiques (81 %) et inférieur à celle des arthrosiques (90 %). Ces résultats étaient comparables pour la douleur chronique. Les patients parkinsoniens recevaient significativement plus d’anti-dépresseurs et d’antiépileptiques que les patients diabétiques alors que la consommation d’AINS était moins importante.
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Vol 163 - N° SUP4
P. 160 - avril 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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