Introduction. Le spectre des dyskinésies induites par les neuroleptiques est large : dystonie, mouvements choréiques de la bouche mais aussi des membres et du tronc. L’efficacité de la pallidotomie suggère un dysfonctionnement du pallidum.

Objectifs. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité de la stimulation cérébrale profonde sur les différents mouvements provoqués par les neuroleptiques.

Méthodes. Dix patients présentant des dyskinésies dans les suites d’un traitement par neuroleptiques et traités avec succès par stimulation cérébrale ont été inclus dans cette étude. Tous ces patients présentaient une dystonie affectant le tronc ou les membres, 7 avaient des mouvements choréiques du tronc ou des membres et 6 avaient des dyskinésies bucco-linguo-faciales. La sévérité de ces symptômes était évaluée par les différents sous-scores de l’échelle ESRS (Extrapyramidal Symptoms Rating Scale).

Résultats. L’amélioration des mouvements choréiques était observée en quelques jours, alors que la dystonie régressait en quelques semaines. Le score ESRS de dystonie diminuait de 68 % (28-89) après 6 mois de stimulation (p = 0,006), et le score ESRS des mouvements choréiques était de 54 % (24-73) à 6 mois (p = 0,006).

Discussion. L’efficacité sur les dyskinésies bucco-linguo-faciales était plus variable : un patient ne présentait plus aucun symptôme, 3 patients avaient une amélioration partielle et 2 patients n’avaient aucun effet.

Conclusion. La stimulation pallidale améliore tous les types de dyskinésies tardives mais reste d’efficacité variable sur les dyskinésies bucco-linguo-faciales.