Complications des obésités - 01/01/91
Service de médecine interne en nutrition, Hôtel-Dieu, 75181 Paris cedex 04 France
Université de Coïmbra Portugal
Résumé |
D'un point de vue étroitement médical, la définition même de l'obésité se réfère aux risques somatiques liés à l'excès de masse grasse. C'est aux épidémiologistes et aux compagnies d'assurance que l'on doit la notion de « poids idéal » [61] . Cette référence « idéale » ne résiste pas à la pratique clinique pour plusieurs raisons. D'abord parce que les risques somatiques associés aux surcharges pondérales ne sont pas identiques pour tous les sujets : l'âge, certains facteurs de risques associés, les caractéristiques mêmes de la surcharge adipeuse (distribution, ancienneté), des facteurs éthiques, socioculturels jouent un rôle majeur.
Ensuite, parce que les inconvénients (ou avantages) de l'excès de poids ne se limitent pas au somatique : les conséquences psychologiques et sociales des excès de poids ne sont pas prises en considération par le « poids idéal » fourni par les célèbres tables de la Metropolitan Life Insurance ou autres formules permettant de le calculer. Elles ne tiennent pas compte non plus du fait que l'excès de poids peut correspondre à une nécessité pour l'équilibre biopsychologique de l'individu [61] .
C'est dire que les objectifs et les décisions thérapeutiques dans le domaine des obésités relèvent d'une analyse individuelle des problèmes et qu'il n'est pas légitime (et peut-être dangereux) de chercher à « normaliser » le poids d'une population [29 , 34] .
Nous n'envisagerons pas ici les interactions entre obésité et pathologie endocriniennes abordées dans d'autres chapitres de l'EMC, ni les conséquences métaboliques de l'obésité qui sont traitées dans les chapitres consacrés au diabète, aux hyperlipidémies.
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