Neuropsychologie - Organisation fonctionnelle du cortex pré-frontal : Validation du modèle de « Contrôle Cognitif » chez le sujet cérébro-lésé - 01/03/08
C. Azuar [1],
E. Volle [1],
S. Kinkingnehun [1],
F. Kouneiher [2],
B. Dubois [1 et 3],
E. Koechlin [2],
R. Levy [1 et 3]
Voir les affiliationsIntroduction. Le cortex préfrontal (CPF) sous-tend les mécanismes d’adaptation du comportement, et joue un rôle central dans le contrôle de l’action. À ce jour, son organisation fonctionnelle reste débattue, et aucun modèle ne s’est imposé.
Objectifs. Grâce à une étude comportementale en IRM fonctionnelle, E. Koechlin et son équipe ont proposé un nouveau modèle fonctionnel de « Contrôle Cognitif ». Notre objectif est de tester sa validité chez des patients fronto-lésés.
Méthodes. Vingt patients présentant des lésions cérébrales préfrontales d’origine vasculaire et dix-sept sujets témoins appariés ont effectué les tâches comportementales de l’étude référente. Les patients ont ensuite bénéficié d’une IRM anatomique permettant de segmenter leur lésion. Leurs performances ont été traitées grâce une méthode de cartographie lésionnelle voxel par voxel, développée dans notre laboratoire, appelée AnaCOM, qui permet d’indiquer les groupements de voxels contribuant le plus à un déficit donné.
Résultats. Le modèle de « Contrôle Cognitif » est basé sur une organisation fonctionnelle du CPF en cascade antéro-postérieure, avec trois niveaux de contrôle : « sensoriel », « contextuel » et « épisodique ». Les résultats préliminaires de notre étude sont compatibles avec ce modèle : le CPF caudal serait impliqué dans le contrôle « sensoriel », alors que le CPF rostral serait plutôt impliqué dans les contrôles « contextuel » et « épisodique » de l’action.
Discussion. Ces résultats basés sur une étude lésionnelle semblent donc confirmer les résultats obtenus en imagerie fonctionnelle par Koechlin ; il est cependant nécessaire de poursuivre l’étude lésionnelle pour préciser ces données. D’autre part, ce modèle présentant des différences fondamentales avec les théories de mémoire de travail, il convient de discuter de sa validité clinique globale.
Conclusion. En conclusion, cette étude basée sur une méthode d’analyse lésionnelle retrouve des données préliminaires compatibles avec le modèle de Contrôle Cognitif en cascade.
Plan
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Vol 163 - N° SUP4
P. 55-56 - avril 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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