Place du médecin du travail dans l’organisation de la prévention sur un chantier de rénovation d’une charpente métallique exposant des salariés au plomb - 02/06/16
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Le chantier débute en septembre 2014. Le diagnostic d’accessibilité révèle la présence de peintures plombifères sur la charpente. Le plan général de coordination indique uniquement un danger d’exposition au plomb pour les travaux de sablage et de peinture.
En avril 2015, au cours d’une réunion du Collège inter-entreprises de sécurité, de santé et des conditions de travail (CISSCT), l’inspection du travail demande une métrologie.
Puis, lors d’une réunion de chantier, la coordination sécurité et protection de la santé (SPS) exige des entreprises que tout travailleur accédant au chantier dispose d’une fiche d’aptitude mentionnant l’absence de contre-indications médicales aux travaux exposant au plomb.
Dans ce contexte, le médecin du travail prend connaissance de ce chantier, organise les visites médicales, visite le chantier et assiste avec l’IPRP aux réunions du CISSCT. Celui-ci va qualifier l’ensemble du chantier de « plombé ». Les premières plombémies comprises entre 78,9 et 309μg/L déclenchent une surveillance médicale renforcée.
Le médecin coordonnateur, le médecin du travail, l’IPRP et le pôle toxicologie de l’AHI33 organisent et centralisent la prévention collective et individuelle du risque plomb et le suivi médical pour l’ensemble des entreprises et en informent les médecins du travail.
Fin 2015, des prélèvements atmosphériques sont réalisés par le pôle toxicologie de l’AHI33. Les analyses sont effectuées par le laboratoire de chimie de la CARSAT dans le cadre d’une convention avec l’AHI33. Deux résultats sur 12 ont atteint la VLEP de 100μg/m3 lors du retrait de rivets par meulage et lors du soudage. Les autres résultats s’échelonnent entre 13 et 70μg/m3.
Un groupe d’exposition homogène est constitué de 47 sujets. Les moyennes des résultats des plombémies obtenus avant l’affectation et après 1 à 3 mois de chantier sont de 54μg/L et 145μg/L. Une plombémie à 3 mois atteint 468μg/L.
Initialement, la coordination SPS n’a pas pris en compte le danger plomb pour l’ensemble du chantier, pourtant elle exige ensuite un suivi médical de l’exposition au plomb pour tous.
Les résultats des plombémies confirment une imprégnation non négligeable. L’action du médecin du travail n’a pu démarrer qu’après réception des premières plombémies.
Le médecin du travail, avec l’aide du pôle pluridisciplinaire, a joué un rôle d’alerte et de moteur dans la gestion du risque. La coordination entre les médecins de l’AHI33 a permis d’harmoniser la prise en charge de tous les salariés et l’information des employeurs. Une évolution du cadre réglementaire impliquant les médecins en amont permettrait d’améliorer la santé et la sécurité sur les chantiers comme le prévoit le 3e Plan santé travail dans sa section 1.15.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Chantier, Prévention, Plomb, Pluridisciplinarité
Plan
Vol 77 - N° 3
P. 479-480 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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