Étude qualitative et quantitative sur la gestion du risque infectieux professionnel dans le BTP - 02/06/16
Résumé |
Introduction |
Cette étude est une exploration du risque infectieux professionnel dans le BTP sous l’angle de la gestion des risques.
Le constat de départ qui motive cette étude est l’inadéquation entre l’existence connue du danger et la faible prévalence de pathologies infectieuses professionnelles.
Les hypothèses sont que le risque est bien réel mais que sa réalité soit sous-estimée, sous-déclarée ou mal connue et que le niveau de maîtrise du risque passe par une meilleure perception qu’en ont les acteurs concernés.
Matériel et méthodes |
La méthode choisie a été une double approche quantitative et qualitative.
L’approche qualitative avait pour but de déterminer un niveau de maîtrise du risque par une démarche de cartographie (méthode d’Analyse préliminaire des risques) et une observation de terrain dans deux entreprises du BTP concernées. La cartographie a été suivie de questionnaires semi-directifs pour évaluer la perception qu’en ont les acteurs exposés.
L’approche quantitative a reposé sur une adaptation des questionnaires semi-directifs en QCM et sur un sondage aléatoire simple par tirage au sort de salariés du BTP à l’échelle d’un département.
La population de l’échantillon était une base de salariés consultants en visite médicale du travail.
Le caractère représentatif de l’échantillon fut garanti par l’obligation réglementaire des visites d’aptitude.
Des cohortes d’expositions ont été définies en fonction des métiers des salariés.
Résultats |
Le niveau de maîtrise du risque infectieux professionnel a pu être qualifié d’intermédiaire, oscillant entre véritables moyens organisationnels et individuels mis en œuvre pour réduire le risque et défauts de perception du risque par les salariés exposés.
La connaissance du danger, du risque et des mécanismes de reconnaissances en maladie professionnelle était globalement faible.
Le risque infectieux était loin des préoccupations des salariés du BTP.
On observa une faible sensibilisation à l’hygiène dans la population étudiée.
La forte exposition au risque n’avait peu ou pas d’impact sur le ressenti du risque et de son degré mais on observa une acculturation généralisée du risque infection dans le BTP.
L’amélioration de la gestion du risque passait par des actions de prévention et de promotion de la santé dans le but d’en améliorer la perception.
Discussion |
Cette étude met en évidence le caractère indispensable de la perception des acteurs dans la maîtrise du risque.
La nécessité d’un investissement des services de santé au travail dans l’information sur le risque (intervention de terrain, création d’outils de prévention, promotion de l’hygiène) est réaffirmée.
Les phénomènes de majoration ou minoration du risque nécessitent une rationalisation par le professionnel de santé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Gestion, Risque infectieux, Professionnel, BTP
Plan
Vol 77 - N° 3
P. 416 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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