Élastographie rénale - 01/06/16
Résumé |
L’évaluation de l’élasticité du parenchyme rénal devient accessible de façon non invasive grâce à des techniques quantitatives (comme l’imagerie par ondes de cisaillement), principalement dans la suite des travaux réalisés pour étudier le parenchyme hépatique, dont l’impact clinique est aujourd’hui bien démontré pour le diagnostic et la quantification de la fibrose hépatique. Les techniques ultrasonores, voire magnétiques, quittent le domaine de la recherche stricte pour devenir accessible en routine clinique. Compte tenu de l’augmentation de l’incidence de l’insuffisance rénale chronique et de sa morbimortalité spécifique, le diagnostic non invasif de la fibrose rénale paraît très séduisant. Néanmoins, il apparaît très difficile d’étendre les applications d’un organe à l’autre en raison de nombreuses différences tant anatomiques que techniques. En effet, le rein présente plusieurs particularités qui compliquent la mesure de l’élasticité du parenchyme : la présence de tissus de nature différente (cortex et médullaire), le caractère spatialement très orienté du parenchyme (anisotropie), son débit sanguin local, la présence d’un sinus de volume et échostructure très variable, un environnement graisseux plus hétérogène, une profondeur variable. Par ailleurs, le changement d’élasticité du tissu rénal n’est pas exclusivement lié à la fibrose puisque les modifications de la perfusion rénale ou l’apparition d’une hydronéphrose vont influencer la mesure de l’élasticité. L’élastographie rénale pourrait donc participer au diagnostic des obstructions aiguës ou chroniques, voire à la caractérisation des tumeurs et pseudotumeurs. Néanmoins et à l’heure d’aujourd’hui, il s’agit d’une application qui paraît prometteuse mais doit être optimisée et validée, à la différence de l’élastographie hépatique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Renal elastography has become available with the development of noninvasive quantitative techniques (including shear-wave elastography), following the rapidly growing field of diagnosis and quantification of liver fibrosis, which has a demonstrated major clinical impact. Ultrasound or even magnetic resonance techniques are leaving the pure research area to reach the routine clinical use. With the increased incidence of chronic kidney disease and its specific morbidity and mortality, the noninvasive diagnosis of renal fibrosis can be of critical value. However, it is difficult to simply extend the application from one organ to the other due to a large number of anatomical and technical issues. Indeed, the kidney exhibits various features that make stiffness assessment more complex, such as the presence of various tissue types (cortex, medulla), high spatial orientation (anisotropy), local blood flow, fatty sinus with variable volume and echotexture, perirenal space with variable fatty content, and the variable depth of the organ. Furthermore, the stiffness changes of the renal parenchyma are not exclusively related to fibrosis, as renal perfusion or hydronephrosis will impact the local elasticity. Renal elastography might be able to diagnose acute or chronic obstruction, or to renal tumor or pseudotumor characterization. Today, renal elastography appears as a promising application that still requires optimization and validation, which is the contrary for liver stiffness assessment.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Élastographie rénale, Élasticité rénale, Imagerie par ondes de cisaillement, Insuffisance rénale chronique
Keywords : Renal elastography, Renal stiffness, Shear wave elastography, Chronic kidney disease
Plan
☆ | Article ayant fait l’objet d’une présentation lors des Actualités néphrologiques Jean-Hamburger, hôpital Necker, 2016. |
Vol 12 - N° S1
P. S25-S34 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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