Nouveaux aspects de la compatibilité HLA en transplantation - 01/06/16
Résumé |
En transplantation d’organe, le degré d’incompatibilité des molécules human leucocyte antigen (HLA) entre un receveur et son donneur est apprécié traditionnellement par la comparaison de leurs antigènes de classes I et II, et le compte des antigènes incompatibles. De même, les anticorps sont déterminés par leur spécificité antigénique. Grâce aux techniques de détection des anticorps anti-HLA de phase solide et aux études cristallographiques, il est maintenant reconnu que les anticorps anti-HLA sont spécifiques d’épitopes, c’est-à-dire de courtes séquences d’acides aminés polymorphes, situées le plus souvent en position accessible aux anticorps. Ces épitopes, du fait de la répartition du polymorphisme allélique du système HLA, peuvent être partagés par différents antigènes HLA. Cela explique pourquoi l’immunisation vis-à-vis d’un antigène HLA donné peut conduire à la synthèse d’anticorps réactifs vis-à-vis d’autres antigènes partageant un ou plusieurs épitopes. De même, la comparaison structurale du groupe HLA d’un receveur et de son donneur permet de déterminer la charge épitopique, c’est-à-dire le nombre d’épitopes incompatibles. Cette charge épitopique est corrélée au risque de développer des anticorps spécifiques du donneur après transplantation. De nouveaux outils, comme le logiciel HLAMatchmaker, permettent désormais de déterminer cette charge épitopique et d’analyser la spécificité épitopique des alloanticorps. Ces outils devraient possiblement conduire à repenser le mode d’attribution des greffons, du moins à une prise en compte différente de la compatibilité HLA dans les systèmes d’attribution.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
In organ transplantation, HLA compatibility between a donor and a recipient is currently assessed through the comparison of their HLA antigens and the sole count of incompatible HLA antigens. Similarly, antibodies were originally described as antigenic-specific. With solid phase assays detection of anti-HLA antibodies and crystallographic studies, it is now recognized that anti-HLA antibodies are not specific for antigens, but for epitopes, i.e. short polymorphic sequences of amino acids that are more often in positions accessible to allo-antibodies. These epitopes, due to the distribution of HLA molecules polymorphism, may be shared by different HLA antigens. This explains why an immunization towards a given HLA antigen can lead to synthesis of antibodies reactive towards other antigens sharing one or more epitopes. Similarly, structural comparison of the HLA molecules of a recipient and his donor defines the epitope load, i.e. the number of incompatible epitopes. This epitope load is correlated with the risk of developing antibodies specific for the donor after transplantation. New tools, such as the HLAMatchmaker software, allow to determine the epitopic load and to analyze the epitopic specificity of alloantibodies. These tools will possibly lead to rethink the method of graft allocation, or at least to take differently into account HLA compatibility in allocation algorythms.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anticorps anti-HLA, Transplantation rénale, Rejet humoral, Épitopes
Keywords : Anti-HLA antibodies, Kidney transplantation, Antibody-mediated rejection, Epitopes
Plan
☆ | Article ayant fait l’objet d’une présentation lors des Actualités néphrologiques Jean-Hamburger, hôpital Necker, 2016. |
Vol 12 - N° S1
P. S125-S130 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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