P 64 : Evaluation de l’efficacité et de la tolérance du gel rubéfiant chez des sujets présentant une alopécie de traction - 28/05/16
Résumé |
Introduction |
L’alopécie de traction (AT) semble « épidémique » en Afrique noire où elle concerne environ 33% des femmes adultes, représentant la 2° cause d’alopécie dans cette région. En dehors des mentions anecdotiques de l’utilisation du minoxidil topique, il n’a été rapporté, à ce jour, à notre connaissance, de traitement médical connu dans cette forme d’alopécie si fréquente. Notre objectif était d’évaluer l’efficacité et la tolérance du gel rubéfiant dans l’AT.
Matériel et Méthodes |
Il s’agissait d’un essai clinique en ouvert, non comparatif, multicentrique mené par 5 dermatologues exerçant dans 4 pays africains, sur une période de 9 mois, incluant une série consécutive de 85 femmes adultes, consentantes, présentant une AT. Le gel rubéfiant était appliqué 1 à 2 fois/jour sur une période de 3 mois et les patients ont été revus à S4, S8 et S12. Les paramètres étudiés étaient les caractéristiques des patientes, leurs habitudes capillaires, les caractéristiques de l’AT (siège, signes cli - niques, sévérité selon le Marginal Traction Alopecia Severity score (m-TAS score), l’observance et la tolérance. La réponse clinique a été évaluée par le malade et par l’investigateur selon le m-TAS score ainsi qu’une échelle de 0 à 10 et des photographies illustratives comparatives. Le test en intragroupe (J0 vs S12) a été utilisé pour la comparaison avec une significativité si p < 5%. L’évolution à S12 a été évaluée p ar le test de Mac Nemar pour les variables qualitatives et le test de Student pour celles quantitatives.
Résultats |
Les femmes étaient âgées en moyenne de 30,8 ans, pratiquaient toutes des coiffures avec traction de différents types depuis en moyenne 53.2 mois, un défrisage chimique dans 93% des cas à raison de 6,4 fois/an en moyenne, le plus souvent avec un défrissant No-Lyer (66.2%) et une extension capillaire (52.6%). L’alopécie s’accompagnait de cheveux miniaturisés dans 78.3% des cas, de cheveux coupés (72%), de gaines péripilaires (42%), de squames (25%), de papules et pustules (11%), mais aussi de démangeaisons (35.7%), d’une sensibilité (12.5%), de tiraillements (10%), de sensations de brûlure (6.1%) et de douleurs (4.8%). À J0, le score m-TAS moyen de sévérité était de 8.2. La posologie (rythme et quantité) était respectée strictement dans (63.8%). À S12, le score m-TAS moyen était de 5.9, soit une réduction significative de -2.3 (p < 0,001) et une diminution significative des signes objectifs et fonctionnels associés. Une amélioration globale dans 97,5% était notée par les patients et les investigateurs. La tolérance globale était bonne dans 54.5% et excellente dans 36.4%. Un seul cas de sortie d’étude liée à un eczéma était noté.
Conclusion |
Le gel rubéfiant représente un traitement efficace et bien toléré de l’alopécie de traction
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Alopécie, pratiques cosmétiques, cuir chevelu
Plan
Vol 143 - N° 4S1
P. S57 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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