Le syndrome de Gilles de la Tourette, maladie neuropsychiatrique, associant des mouvements anormaux (les tics) et des symptômes psychiatriques, est source de handicap majeur dans la plupart des cas. Au cours des 30 dernières années, plusieurs types de traitement ont été proposés pour les tics dans la maladie de Gilles de la Tourette allant de la psychothérapie à la chirurgie. L’éducation du patient et de son entourage est fondamentale et doit être proposée à tous les patients. La psychothérapie n’améliore pas directement les tics mais contribue à une meilleure adaptation du patient et de son entourage à ses troubles. La décision de la mise en route d’un traitement pharmacologique dépend surtout de l’impact des tics sur la vie personnelle et sociale du patient. Ce traitement médicamenteux s’appuie sur des substances modulant de nombreux systèmes de neurotransmission et dont l’efficacité, rarement démontrée scientifiquement, n’est que partielle. Au vu de la littérature, il apparaît que les antagonistes dopaminergiques de nouvelle génération ont le meilleur rapport efficacité/tolérance. Récemment, la stimulation cérébrale profonde, en modifiant l’activité neuronale de structures impliquées dans la physiopathologie de cette maladie semble être une alternative thérapeutique prometteuse, avec une réduction des tics le plus souvent majeure et supérieure à celle obtenue par les autres traitements.

Tourette’s syndrome is a neuropsychiatric disorder characterised by both involuntary movements, tics, and psychiatric symptoms, attentional deficit disorder, hyperactivity, obsessive compulsive symptoms…, and can be the cause of major disability. Over the past 30 years, several types of treatment have been proposed for the treatment of tics in Tourette’s Syndrome, ranging from psychotherapeutic approaches to neurosurgery. The education of the patient and his entourage is fundamental and must be offered to all patients. Psychotherapy does not directly improve the tics but contributes to a better adjustment of both patient and carers to his disability. The decision to start a course of drug therapy depends largely on the impact of the patient’s tics on his personal life. Drug treatment relies on neuromodulators acting on a variety of neural systems and whose efficacy has been rarely demonstrated. The literature shows that the latest generation of dopaminergic antagonists have the highest benefit/risk ratio. Recently, deep brain stimulation, by modulating neuronal activity in structures involved in the pathophysiology of the disease, has become a promising therapeutical approach, producing a marked decrease in the severity of tics over that obtained with other treatments.