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Utilité des examens complémentaires dans le diagnostic étiologique des pneumopathies infiltrantes diffuses associées aux connectivites - 26/05/16

Doi : 10.1016/j.revmed.2016.04.017 
E. Gharbi , T. Larbi, K. Bouslema, A. El Ouni, S. Hamzaoui, S. M’rad
 Médecine interne, CHU Mongi-Slim, La Marsa, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les étiologies des pneumopathies infiltrantes diffuses sont multiples. Elles constituent une manifestation classique dans certaines connectivites et peuvent en être le mode de révélation. L’objectif de notre étude était de déterminer le profil étiologiques des pneumopathies infiltrantes diffuses et de préciser l’utilité des examens complémentaires afin de parvenir au diagnostic étiologique chez des patients hospitalisés dans un service de médecine interne.

Matériels et méthodes

Nous avons mené une étude monocentrique retrospective chez 52 patients ayant été hospitalisés entre 2008 et 2015. Nous avons passé en revue les dossiers des patients codés, atteints de pneumopathie infiltrante diffuse, dont le diagnostic était attesté par les données scannographiques.

Résultats

Notre étude a compté 52 patients dont 5 hommes et 47 femmes avec un sex-ratio F/H 9,6. L’âge moyen de découverte de la pneumopathie infiltrante diffuse était de 53ans (24–93ans). Dans tous les cas, le mode de début était chronique et le délai diagnostique était en moyenne de 15 mois. Les étiologies de pneumopathies infiltrantes diffuses retrouvées étaient dominées par les connectivites 60 % des cas réparties comme suit : sclérodermie systémique (n=12), syndrome de Gougerot-Sjögren (n=9), myopathies inflammatoires idiopathiques (n=6), polyarthrite rhumatoïde (n=4), un cas de SHARP et un cas de scléromyosite. Aucune étiologie n’a été retrouvée dans 25 % des cas. Ailleurs, il y avait 1 cas d’amylose systémique et 6 cas de sarcoïdose. Un facteur aggravant de la pneumopathie infiltrante diffuse a été noté dans 30 % des cas : tabagisme (n=8), exposition ou enfumage (n=6) et prise de méthotrexate (n=3). Concernant les patients ayant une pneumopathie infiltrante diffuse dans le cadre d’une connectivite (n=32), le diagnostic de la pneumopathie infiltrante diffuse était concomitant au diagnostic de la pathologie causale dans 25 cas et la pneumopathie infiltrante diffuse a compliqué l’évolution naturelle de la maladie dans 5 cas. Pour le premier groupe, aucun examen complémentaire n’a été réalisé dans le cadre de la recherche étiologique de la pneumopathie infiltrante diffuse, pour le deuxième groupe, la réalisation des examens complémentaire était tributaire des données de l’interrogatoire puisque tous les patients présentaient des symptômes extrathoraciques. Le lavage bronchoavéolaire n’a pas été fait dans 15 cas, il a montré une alvéolite dans 7 cas et était normal dans 3. La biopsie bronchique lorsque faite a montré dans tous les cas un aspect inflammatoire de le muqueuse bronchique. La BGSA a été réalisé en l’absence d’un syndrome sec buccal, dans 8 cas, elle était normale dans 4 cas et pathologique dans 4 cas. Chez les patients ayant un syndrome sec buccal (n=9), elle était non contributive au diagnostic dans 4 cas. Les anticorps anti-nucléaires étaient positifs dans 64 % des cas. Les anti-CCP étaient demandés dans 4 cas de déformation articulaire et ont attesté le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde.

Conclusion

Les étiologies des pneumopathies infiltrantes diffuses sont largement dominées par les connectivites. Cette constatation est liée à un biais de sélection. La réalisation des examens complémentaires face à une pneumopathie infiltrante diffuse n’est pas systématique et reste largement influencer par les données de l’interrogatoire et l’examen physique.

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Vol 37 - N° S1

P. A90-A91 - juin 2016 Retour au numéro
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