Accidents des traitements anticoagulants oraux - 24/05/16
Résumé |
Les hémorragies sous antivitamines K (AVK) sont la première cause d'accidents iatrogènes en France avec une incidence annuelle de saignement fatal de 1 %. En 2008, la Haute Autorité de santé (HAS) a établi des recommandations concernant la « prise en charge des surdosages, des situations à risque hémorragique et des accidents hémorragiques chez les patients traités par AVK en ville et en milieu hospitalier ». En cas de surdosage asymptomatique en AVK, il suffit de sauter une prise, voire d'administrer, préférentiellement per os, de la vitamine K avec contrôle de l'international normalized ratio (INR). En cas d'accident hémorragique grave, défini par une hémorragie extériorisée non contrôlable par les moyens usuels, un état de choc hémodynamique, la nécessité d'une transfusion ou d'un geste hémostatique urgent, ou la localisation menaçant le pronostic vital ou fonctionnel (en particulier intracrânienne), il est urgent d'antagoniser les AVK, sans attendre la valeur de l'INR, en associant 10 mg de vitamine K intraveineuse ou per os à 25 UI/kg de facteur IX (soit 1 ml/kg) de concentré de complexe prothrombinique (CCP). Il est également primordial de vérifier que l'antagonisation est efficace et l'INR inférieur à 1,5 30 minutes et six heures après l'antagonisation. En ce qui concerne les anticoagulants oraux directs, ou nouveaux anticoagulants, si les critères de gravité sont les mêmes, la réversion de l'anticoagulation est moins aisée et fait actuellement appel aux CCP à dose double de celle utilisée pour l'antagonisation des AVK. Par ailleurs, l'absence actuelle de moyen biologique simple d'évaluer le degré d'anticoagulation causé par ces nouveaux anticoagulants complique grandement la gestion de leurs complications hémorragiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Anticoagulant, Antivitamine K, AVK, Hémorragie, Anticoagulants oraux directs, Nouveaux anticoagulants
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