Les patients qui ont subi une arthroplastie totale du genou présentent une variabilité plus élevée du modèle d’activation musculaire des muscles de la cuisse lors de la pratique du ski alpin que les skieurs sains - 19/05/16
Résumé |
Introduction |
De nombreux patients reprennent leurs anciennes activités sportives, notamment le ski alpin après la pose d’une prothèse totale du genou (PTG). Une articulation du genou mécaniquement et musculairement stable est donc nécessaire. Il est établi que, lors des activités sportives, les tendons jouent un rôle important pour le contrôle de la position et du mouvement de l’articulation du genou [1 ]. Le renforcement neuromusculaire des tendons est souvent insuffisant dans le cadre du processus de rééducation suivant une PTG [2 ].
Le but de cette étude était d’analyser la coordination et l’activité musculaire des muscles vastus medialis (VM) et vastus lateralis (VL), rectus femoris (RF), semitendinosus (ST) et biceps fémoris (BF) dans la pratique du ski alpin chez des sujets porteurs d’une PTG comparés à des sujets sains.
Méthodes |
Nous avons effectué une analyse des mouvements en 3D avec électromyographie de surface sur une piste de ski couverte. Quatre skieurs de haut niveau qui avaient subi une PTG (66–72ans,M, 2 PTG unilatérales, 2 PTG bilatérales) et 10 skieurs sains du groupe de compétition local (18–25ans,M) ont descendu une piste de slalom au tracé prédéfini en utilisant les mêmes skis. Nous avons analysé les modèles d’intensité moyenne normalisée en temps des électromyographies transformées en ondelettes [3 ] des muscles VM, VL, RF, ST et BF pour une même descente.
Résultats |
Le modèle d’intensité moyenne d’un sujet sain représentatif (Fig. 1 en haut) indique une forte activité musculaire des muscles VL, VM et RF au milieu du parcours pour la jambe intérieure et la jambe extérieure. Cependant, le ST des jambes intérieure et extérieure et le BF de la jambe extérieure étaient déjà activés au début du parcours. Chez les patients qui ont subi une PTG, tous les muscles de la jambe qui a subi la PTG (Fig. 1 au milieu) affichaient un niveau et une durée d’activité supérieurs, là où le côté sain (Fig. 1 en bas) affichait une activité similaire à celle d’un sujet sain. Les deux sujets présentaient aussi une variabilité d’activité plus élevée dans le BF et le ST que dans le VL, le VM et le RF.
Discussion |
La technique de ski varie clairement entre les deux groupes, ce qui se retrouve dans le mouvement et les modèles d’électromyographie transformée en ondelettes. On constate cependant une synergie plus élevée entre les modèles d’activation musculaire du VL et du VM qu’entre ceux du BF et du ST. On peut en conclure que le ski alpin est plus exigeant en termes de coordination neuromusculaire dans et entre le BF et le ST pour le contrôle du mouvement de la partie inférieure de la jambe, et que le renforcement neuromusculaire est essentiel au processus de rééducation des skieurs qui ont subi une PTG.
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Vol 16 - N° 174
P. 26 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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