Coma hyperosmolaire du diabétique - 01/01/98
Service d'endocrinologie-nutrition-maladies métaboliques du Pr A Dubreuil, CHRU d'Amiens, Hôpital Sud, avenue René-Laennec, 80054 Amiens cedex 1 France
CHU de Besançon, boulevard Fleming, 25030 Besançon cedex France
Attaché Hôtel Dieu de Paris, 1, place du Parvis-Notre-Dame, 75004 Paris France
Résumé |
Le coma hyperosmolaire, forme grave de décompensation du diabète sucré, est un syndrome clinicobiologique associant une hyperglycémie ≥ 6 g/L, une profonde déshydratation avec hyperosmolalité plasmatique (> 350 mOsm/kg), l'absence d'acidose et de cétonémie. Il survient en général chez des malades diabétiques âgés à l'occasion d'une cause déclenchante, le plus souvent une infection, venant aggraver une mauvaise accessibilité aux boissons qui est le facteur précipitant obligatoire. Chez la majorité des patients, le coma hyperosmolaire est précédé d'une longue phase d'installation pendant laquelle vont se développer progressivement hyperglycémie, polyurie osmotique, déshydratation globale sévère avec risque de collapsus et troubles de la conscience. Le traitement a deux objectifs : la correction de la déshydratation par l'apport de liquides et d'électrolytes, la réduction de l'hyperglycémie par l'administration d'insuline. La priorité est la correction rapide de l'hypovolémie par du sérum salé isotonique et la prévention du collapsus. Dans un second temps la réduction du déficit hydrique et l'insuline corrigent l'hyperglycémie et l'hyperosmolalité. Cette correction doit être lente pour éviter la survenue d'un oedème cérébral. La gravité du pronostic souligne la priorité qu'il faut donner à la prévention de ce syndrome par l'éducation des patients et de leur famille.
Plan
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