Les maxillaires et la mandibule résultent d'un processus de formation impliquant le premier arc branchial et le bourgeon nasofrontal. Cette formation accompagne celle d'un certain nombre de cavités destinées à alléger les structures maxillaires par des sinus cloisonnés. L'os maxillaire se forme autour des fosses nasales, des cavités orbitaires et de la cavité stomodéale. Pour l'essentiel, il s'agit d'un processus d'ossification de membrane, sauf au niveau condylien de la mandibule qui résulte d'une ossification endochondrale. La formation de la mandibule est guidée initialement par le cartilage de Meckel qui ultérieurement se dégrade. Son ossification se traduit par un début de formation de travées osseuses autour du cartilage. En direction antérieure, la minéralisation s'étend, aboutissant à une fusion médiane dans la région symphysaire. En arrière et en dehors, la croissance mandibulaire se fait par extension de la branche horizontale et par la formation de la branche montante. Maxillaires et mandibule présentent tous deux un os basal. Le développement de germes dentaires s'accompagne de la formation d'os alvéolaire autour de ceux-ci. L'os alvéolaire, structure cribriforme, sert à l'insertion de fibres de Sharpey du ligament alvéolodentaire, innervé et vascularisé. Dents et os sont interdépendants tant au niveau des maxillaires/mandibule que lors de la formation de dents inclues dans des kystes ovariens. Les corticales osseuses internes et externes, denses et compactes, limitent l'os médullaire, formé de travées et de moelle osseuse. Une minéralisation endochondrale, propre aux canaux de Havers, contribue à la structure osseuse, à ses propriétés mécaniques, aux échanges entre l'os et sa vascularisation (canaux de Volkmann), et à la charge minérale osseuse. Ostéoblastes et ostéocytes, d'une part, cellules bordantes et ostéoclastes, d'autre part, contribuent à l'équilibre entre formation osseuse et résorption, se traduisant par une apposition et par un remodelage effectif surtout au niveau des lacunes de Howship dépourvues d'ostéoïde. L'ensemble osseux résulte d'interactions moléculaires, endocriniennes et fonctionnelles. La croissance en volume des sinus maxillaires, la réduction physiopathologique de l'os alvéolaire, en particulier au cours des involutions et pathologies parodontales, contribuent au vieillissement des tissus osseux et en particulier lors de thérapeutiques implantologiques.