Intérêt de la scintigraphie osseuse dans le diagnostic de myosite calcifiante - 02/05/16
Résumé |
Objectifs |
La scintigraphie osseuse demeure l’exploration la plus souvent réalisée en médecine nucléaire, souvent à visée d’orientation diagnostique devant des douleurs ostéoarticulaires chez des patients porteurs d’antécédents très variés. L’interprétation de cet acte de « routine » est toutefois régulièrement difficile mais toujours très riche. Nous rapportons ici deux cas cliniques où la scintigraphie osseuse nous a permis de réorienter le diagnostic et par conséquent la prise en charge et le traitement.
Matériels et méthodes |
Dans le cadre du bilan d’extension, les deux patients ont bénéficié du protocole de routine dans le service : acquisition corps entier (OSTEOCIS contenant du diphosphonate, marqué par du Tc99m), avec acquisition corps entier (12cm par min). Devant les anomalies visualisées, un examen a été complété par une tomoscintigraphie (TEMP) et l’autre par une imagerie hybride (TEMP/TDM).
Résultats |
Le 1er patient : homme, 76ans aux antécédents d’adénocarcinome colique, consulte pour douleurs ostéoarticulaires diffuses associées à des cervicalgies intenses et un syndrome biologique modéré. La scintigraphie retrouve une hyperfixation en regard du rachis cervical. Cette fixation correspond sur les images tomoscintigraphiques à un foyer d’hyperfixation des muscles paravertébraux faisant évoquer le diagnostic de myosite calcifiante. Le 2e patient : homme, 63ans consulte pour douleur de la cuisse gauche sans traumatisme. La scintigraphie osseuse retrouve un spot hyperfixant relativement bien focalisé en regard de la diaphyse fémorale avec diffusion sous-jacente le long de la diaphyse, ce qui motive une TEMP/TDM ; la calcification de l’hématome d’un ancien traumatisme « oublié ».
Conclusions |
Ces 2 dossiers nous font rappeler l’importance et la puissance d’un examen scintigraphique osseux grâce au rôle du diphosphonate dans le processus d’ossification permettant de poser un diagnostic. Pour les cas rapportés, on a été capable grâce au traceur et aux acquisitions d’éliminer une pathologie osseuse et d’être orienté vers une autre pathologie, extra-squelettique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : 99mTc-HDP, Myopathie inflammatoire, TEMP/TDM, Ostéoarticulaire
Plan
Vol 40 - N° 3
P. 200 - mai 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?