Intérêt de la TEP/IRM en cancérologie maxillo-faciale et faisabilité en pratique clinique : premier retour d’expérience - 02/05/16
Résumé |
Objectifs |
En cancérologie cervico-maxillo-faciale, l’imagerie hybride et simultanée TEP/IRM semble prometteuse pour la caractérisation phénotypique tumorale dans cette région où l’anatomie est complexe. Elle permet en effet de combiner de façon optimale les informations métaboliques apportées par la TEP et les résultats de l’IRM morphologique et multiparamétrique permettant l’étude de la vascularisation et de la cellularité tumorales. Notre objectif est d’évaluer en pratique clinique, la faisabilité et l’intérêt potentiel de la TEP-IRM au FDG en cancérologie cervico-maxillo-faciale.
Matériels et méthodes |
Entre octobre 2015 et janvier 2016, 29 patients de 64±15ans (22 carcinomes épidermoïdes, 3 carcinomes adenoïdes kystiques, 2 carcinomes muco-épidermoïdes, 1 adénocarcinome, 1 liposarcome) ont bénéficié d’une TEP-IRM au 18FDG pour bilan d’extension initial (n=16), suspicion de récidive (n=11) et adénopathie sans porte d’entrée (n=2). Les acquisitions simultanées ont été réalisées sur la TEP-IRM-3T TOF Signa (GE Healthcare) à 1h post-injection. Un travail de sélection des séquences IRM pertinentes et d’optimisation du temps caméra a été réalisé pour permettre une exploration cervico-faciale exhaustive et le bilan d’extension à distance. Pour la correction d’atténuation (CA), deux méthodes sont testées : séquence DIXON et l’atlas TDM fourni par le constructeur.
Résultats |
Le protocole d’imagerie sélectionné comprenait l’acquisition simultanée d’une TEP cervico-faciale et d’une IRM comportant les séquences axiale T1, axiale et coronale T2 IDEAL, axiale diffusion et, après injection de gadolinium 3D, T1 SE et axiale T1 IDEAL, suivie d’une acquisition thoraco-abdomino-pelvienne (4 bed en TEP couplée à une IRM pondérée en T1 post-injection). La durée totale de l’examen était de 50minutes. La CA était réalisée via la séquence Dixon, les cartes d’atténuation issues de l’atlas n’ayant pas été satisfaisantes. Sur les 29 patients, 12 étaient suspects d’envahissement ganglionnaire, 4 de métastase. La qualité des images, la délimitation de l’extension tumorale et la résolution spatiale étaient jugées satisfaisantes.
Conclusions |
Notre expérience confirme la faisabilité en pratique clinique de la TEP-IRM et la très bonne qualité des images TEP et IRM 3T en oncologie cervico-faciale. Des améliorations sont néanmoins attendues sur la correction d’atténuation de cette région avec le développement de séquences IRM prenant en compte l’atténuation osseuse (ZTE).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cancer ORL, 18F-FDG, IRM, ORL
Plan
Vol 40 - N° 3
P. 174 - mai 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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