Quelle information est délivrée aux patients explorés par une TEP/TDM d’indication oncologique ? Résultats d’une enquête nationale portant sur les pratiques de 250 médecins nucléaires - 02/05/16
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Résumé |
Objectifs |
L’information du patient en France est encadrée par des obligations réglementaires et non réglementaires qui sont toutefois très générales. Aucun consensus n’existe sur le contenu de l’information à délivrer, notamment tenant compte des singularités de chaque spécialité. La relation médecin nucléaire-malade étant très spécifique : comment délivrer alors à un patient d’oncologie (situation fréquente et très délicate), lors d’une consultation unique et rapide, le résultat d’un examen déterminant pour la suite de sa prise en charge, qui peut constituer une mauvaise nouvelle ? L’objectif de notre étude a été d’étudier les pratiques des médecins nucléaires français concernant l’information délivrée au patient réalisant une TEP d’indication oncologique, en particulier sur le résultat de l’examen.
Matériels et méthodes |
Nous avons inclus prospectivement les médecins nucléaires et internes de 3e et 4e année français ayant répondu à notre questionnaire anonyme qui a été adressé par courrier électronique (via les mailing listes de la SFMN et de l’ACOMEN) entre le 25 juin et le 20 juillet 2015. Il est le premier questionnaire français traitant de l’information au patient d’oncologie dans sa globalité. Il comportait 4 parties et 28 questions : description des caractéristiques socio-démographiques du médecin nucléaire répondant, pratiques habituelles des médecins nucléaires français vis-à-vis de la consultation et de la délivrance des résultats avant et/ou après une TEP oncologique, volet éthique (mensonge et dissimulation d’information…) et stratégies proposées pour améliorer les recommandations actuelles.
Résultats |
Deux cent cinquante médecins nucléaires et internes ont été inclus (taux de réponse de 31,3 %). Leurs pratiques apparaissent très hétérogènes. Concernant la consultation, si 56 % des médecins voient les patients systématiquement, 35 % adaptent leur attitude au cas par cas et 9 % ne les voient jamais. Concernant la délivrance orale du résultat, 63 % des médecins adaptent leur attitude au cas par cas, 24 % ne le donnent jamais et 13 % le délivrent toujours. Les déterminants influençant l’annonce du résultat (analyse multivariée) sont : un âge (p=0,002) et un nombre d’années d’exercice plus élevés (p=0,001) du médecin, l’exercice en centre privé (p=0,033) et la pratique d’une consultation après la TEP (p>0,001). Il apparaît que les recommandations actuelles ne sont pas assez claires pour 80 % des médecins.
Conclusions |
Cette hétérogénéité des pratiques résulte probablement du fait qu’actuellement aucune conduite à tenir claire n’est établie pour les médecins nucléaires qui prendrait en compte les particularités de leur relation avec les malades. Ainsi, une réflexion collégiale, pluridisciplinaire et éthique reste à mener pour clarifier leur rôle dans l’information de patients atteints d’une pathologie grave.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Diagnostic de malignité, 18F-FDG, Qualité, Bilan initial, Réponse à la thérapie
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Vol 40 - N° 3
P. 172-173 - mai 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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