Stimulation du cortex moteur, Parkinson et dystonie : que nous enseigne la stimulation magnétique transcrânienne ? revue de la littérature - 01/03/08
J.-P. Lefaucheur
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Introduction. Depuis quelques années, le traitement de la maladie de Parkinson et des dystonies a largement bénéficié des techniques de stimulation cérébrale profonde, ayant pour cibles le noyau sous-thalamique ou le pallidum. En revanche, bien qu’une dysfonction corticale s’associe de façon certaine à ces pathologies, celles-ci n’ont encore fait l’objet d’aucun projet thérapeutique validé de stimulation corticale. La stimulation magnétique transcrânienne (SMT) est un outil précieux pour étudier de façon non-invasive le rôle joué par le cortex moteur dans la physio-pathologie des mouvements anormaux. Cette technique permet notamment de caractériser certains paramètres d’excitabilité corticale au moyen de paradigmes de simple ou de double chocs. Grâce à la SMT répétitive (SMTr), il est également possible d’étudier les effets induits par la modification transitoire de l’activité de zones corticales ciblées. État des connaissances. Les études de SMT ont mis en évidence des anomalies de l’excitabilité du cortex moteur, notamment de circuits inhibiteurs intra-corticaux, aussi bien dans la maladie de Parkinson que dans la dystonie, ces anomalies se différenciant surtout en fonction de l’état de repos, de préparation ou d’exécution d’un mouvement. Par ailleurs, certains effets cliniques ont été obtenus au moyen de protocoles de SMTr corticale appliquée à différentes fréquences, permettant d’envisager à terme une application thérapeutique de la simulation corticale, probablement implantée chirurgicalement, dans ces pathologies. Perspectives. Dans les pathologies du mouvement, l’application des techniques de SMT restera utile pour améliorer la compréhension du rôle joué par le cortex moteur, pour évaluer certains traitements et surtout pour déterminer le potentiel thérapeutique de la stimulation de différentes cibles corticales. Conclusion. La SMT permet de mettre en évidence certaines dysfonctions corticales motrices dans la maladie de Parkinson ou les dystonies. De plus, les résultats obtenus en SMTr ouvrent la voie à des projets de prise en charge thérapeutique de ces pathologies par des techniques de stimulation corticale implantée. Par ces deux aspects, les techniques de SMT montrent l’utilité dans l’évaluation des mouvements anormaux.
Motor cortex stimulation for Parkinson’s disease and dystonia: lessons from transcranial magnetic stimulation? A review of the literature |
Introduction. Over the last few years, deep brain stimulation techniques, with targets such as the subthalamic nucleus or the pallidum, have bee found to be beneficial in the treatment of Parkinson’s disease and dystonia. Conversely, therapeutic strategies of cortical stimulation have not yet been validated in these diseases, although they are known to be associated with various cortical dysfunctions. Transcranial magnetic stimulation (TMS) is a valuable tool for non-invasive study of the role played by the motor cortex in the pathophysiology of movement disorders, in particular by assessing various cortical excitability determinants using single or paired pulse paradigms. In addition, repetitive TMS (rTMS) trains can be used to study the effects of transient activity changes of a targeted cortical area. Background. Studies with TMS revealed significant motor cortex excitability changes, particularly regarding intracortical inhibitory pathways, both in Parkinson’s disease and in dystonia, and these changes can be distinguished owing to the resting state or to the phases of movement preparation or execution. However, more specific correlation between electrophysiological features and clinical symptoms remains to be established. In addition, the stimulation of various cortical targets by rTMS protocols applied at low or high frequencies have induced some clear clinical effects. Perspectives. The TMS effects are and will remain applied in movement disorders to better understand the role played by the motor cortex, to assess various types of treatment and appraise the therapeutic potential of cortical stimulation. Conclusion. TMS provides evidence for motor cortex dysfunction in Parkinson’s disease or dystonia. Moreover, rTMS results have opened new perspectives for therapeutic strategies of implanted cortical stimulation. By these both aspects, TMS techniques show their usefulness in the assessment of movement disorders.
Mots clés : Cortex moteur , Dystonie , Maladie de Parkinson , Neurochirurgie , Neurophysiologie
Keywords:
Dystonia
,
Motor cortex
,
Neurophysiology
,
Neurosurgery
,
Parkinson’s disease
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© 2005 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 161 - N° 1
P. 27-41 - janvier 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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