Utilisation de la bithérapie antiagrégante plaquettaire après pose de stent coronaire en France - 09/04/16
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Directeur de stage |
M. Zureik, Agence nationale de sécurité du médicaments et des produits de santé (ANSM), Saint-Denis, France.
Introduction |
La prévention secondaire médicamenteuse par bithérapie antiagrégante plaquettaire (AAP) est recommandée après angioplastie coronarienne avec pose de stent. En France, la durée recommandée est de 1 à 3 mois après pose de stent nu et de 6 à 12 mois après pose de stent actif. En post-infarctus, une durée de un an est préconisée quel que soit le type de stent implanté. La durée optimale reste cependant débattue et aucune étude en vie réelle n’a encore été menée en France.
Objectif |
Étudier la prévalence d’utilisation de la bithérapie AAP après angioplastie avec pose de stent coronaire à 3, 6, 12 et 18 mois et identifier les facteurs associés.
Méthode |
L’étude a été réalisée à partir des données du système national d’information inter-régimes de l’assurance-maladie (Sniiram) sur la population du régime général hospitalisée pour angioplastie avec pose de stent entre le 1er janvier 2011 et le 31 décembre 2012. Pour chaque sujet, les délivrances d’antiagrégants plaquettaires étaient recherchées depuis la sortie du séjour d’hospitalisation jusqu’au 31 décembre 2013. Un sujet était considéré utilisateur de bithérapie AAP à 3, 6, 12 et 18 mois si le nombre de jours de traitement délivrés couvraient au moins deux tiers de la période étudiée.
Résultats |
Au total, 137 195 sujets ont été inclus. L’âge moyen à l’inclusion était de 66,6ans, 74,3 % des sujets étaient des hommes, 49,4 % avaient reçu un stent actif. La prévalence d’utilisation de la bithérapie AAP était de 91,8 % à 3 mois, de 86,6 % à 6 mois, de 80,3 % à 12 mois et de 73,0 % à 18 mois. À chaque temps, la prévalence était plus importante chez les sujets porteurs de stent actif comparés à ceux ayant reçu un stent nu (95,6 % versus 86,8 % à 3 mois et 82,7 % versus 61,1 % à 18 mois). Comparés aux utilisateurs de monothérapie AAP, les utilisateurs de bithérapie étaient plus jeunes, moins hypertendus, avaient utilisé moins d’AAP dans l’année précédant l’inclusion.
Conclusion |
L’utilisation de la bithérapie AAP au-delà des durées recommandées est très importante en France. Des études observationnelles sont nécessaires afin d’évaluer la balance bénéfice/risque de la bithérapie AAP à long terme.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 64 - N° 2
P. 133-134 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?