L'intervention dans le langage des structures sous-corticales a été pressentie depuis longtemps. Dès 1906, Pierre Marie (Marie, 1926) attribuait au noyau lenticulaire, inscrit dans un quadrilatère s'enfonçant de l'insula jusqu'au ventricule latéral, un rôle majeur dans l'émission de la parole, affirmant que l'anarthrie, atteinte élocutoire, relevait de lésions de ce noyau ou de son proche voisinage. L'implication du thalamus fut évoquée dès lors que ses nombreuses relations avec les aires corticales classiques du langage, s'ajoutant à ses liens avec les structures préfrontales, furent décrites. On peut citer en résumé : les connexions du pulvinar et du noyau dorso-médian avec l'aire de Wernicke et le lobule pariétal inférieur, celles des noyaux ventral antérieur et dorso-médian avec l'aire de Broca.