Traitement de la crampe des écrivains par la toxine botulique : efficacité et limite de cette technique basée sur 10 ans d'expérience - 01/03/08
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Nous avons étudié l'efficacité des injections de toxine botulique dans le traitement de la crampe de l'écrivain (CE) chez 167 patients, suivis depuis 10 ans au sein d'une série de 259 patients présentant une CE. La méthode de sélection des muscles à injecter reposait sur un protocole d'examen clinique de l'écriture selon 6 modalités différentes pour détecter le muscle point de départ de l'attitude dystonique. L'injection de ce muscle se faisait sous repérage électromyographique avec des injections espacées de 3 mois minimum. Les résultats sont en faveur de l'efficacité et de la bonne tolérance de ce traitement à long terme avec 46 p. 100 de patients retrouvant une écriture normale, 10 p. 100 d'amélioration partielle, 21 p. 100 d'échecs et 23 p. 100 de patients perdus de vue après la première injection. Parmi les répondeurs, 27 p. 100 ont continué les injections au-delà de 3 ans, avec un suivi maximal de 9 ans, une durée moyenne du bénéfice de 6 mois et un intervalle entre les injections de 9 mois. La présence d'une dystonie en miroir n'avait pas de valeur pronostique. Les CE secondaires, les CE tremblantes, les CE de longue durée d'évolution et les CE évolutives étaient de mauvais pronostic.
Problems of treating writer's cramp with botulinum toxin injections: results from 10 years of experience. |
We studied the efficacy of botulinum toxin (BTX-A) injections in 167 patients, from a large cohort of 259 patients, presenting with writer's cramp (WC) and followed up to 10 years. The selection of the muscle was based on a careful physical examination, using up to 6 manoeuvres whilst attempting to write in order to bring out the original dystonic posture. The injection technique had to be precise, under EMG guidance, with a hollow recording needle to detect muscle or finger fascicle. The results showed a good efficacy and tolerance of this treatment in the long term with recovery of normal writing in 46 per cent, partial benefit in 10 per cent, failure in 21 per cent, and loss to follow-up after the first injection in 23 per cent. Among the responders, 27 per cent carried on the treatment every 9 months on average, with a duration of benefit of 6 months with follow-up between 3 and 9 years. Mirror dystonia had no prognostic value. Secondary dystonia, tremulous WC, long duration WC and progressive WC were associated with poor outcome.
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Vol 159 - N° 10
P. 923-927 - octobre 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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