Représentation parentale de la toux du nourrisson et attentes sur sa prise en charge - 29/03/16
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Résumé |
Introduction |
L’offre médicamenteuse dans la prise en charge de la toux aiguë du nourrisson de moins de 24 mois, motif fréquent de recours au médecin, s’est réduite avec la contre-indication récente des spécialités antitussives en France.
Objectifs |
Notre objectif était d’évaluer les attentes et les craintes des parents de nourrissons tousseurs, de préciser leur représentation de la toux, de quantifier le recours à l’automédication et le risque de demande de transfert de prescription vers d’autres classes médicamenteuses.
Méthodes |
Une enquête d’opinion, transversale, a été réalisée auprès de parents de nourrissons de moins de 24 mois. Un questionnaire à choix multiples leur a été proposé dans des crèches et des centres de protection maternelle infantile.
Résultats |
Soixante-quatre pour cent des parents attendaient du médecin un traitement pour faire cesser la toux. Pour la majorité des parents, les mesures hygiéno-diététiques étaient bien intégrées (lavage de nez – considéré comme efficace pour le soulagement de la toux par 77 % des parents, hydratation, éviction du tabac). Pour 33 %, les corticoïdes restaient une alternative thérapeutique à visée antitussive. Prés de la moitié (43 %) avait déjà demandé un traitement à son médecin, le plus souvent des suspensions nasales, des corticoïdes et du sérum physiologique. Concernant l’automédication, 30 % des parents avaient déjà donné un sirop ou un suppositoire antitussif sans ordonnance, dans le but de faire cesser la toux rapidement pour 66 %. Ces parents paraissaient plus inquiétés par la toux que les autres parents (p=0,0110, IC : 0,217 ; 1,751), comme ceux qui n’avaient qu’un enfant (p=0,0029, IC : 0,120 ; 0,582).
Conclusions |
Notre étude suggère qu’une grande majorité des parents a compris et accepte les nouvelles recommandations, mais qu’environ un tiers reste inquiet, démuni face à l’absence de traitement prescrit, ce qui amène à donner des sirops antitussifs sans ordonnance et à demander des traitements non indiqués. Il paraît indispensable d’informer les parents sur l’évolution naturelle de la toux du nourrisson et de les éduquer sur les règles hygiéno-diététiques, pour diminuer le risque de transfert de prescription.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background |
Providing medications for the management of acute cough in infants less than 24 months, a frequent reason for medical consultation, has recently been reduced by the contraindication of various antitussive specialties in France.
Objectives |
The objective of this study was to assess the expectations and fears of coughing infants’ parents, to determine their representations of coughing, and to quantify the use of self-medication and the risk of a deferral requests to prescribe other drug classes.
Methods |
An opinion and cross-survey was carried out with parents of infants under 24 months of age. A multiple-choice questionnaire was proposed to them in day care centers and Mother and Infant Welfare centers. The data collected were analyzed descriptively and using the Chi2 test. Logistic regression enabled us to interpret some of the results.
Results |
Sixty-four percent of parents expect an antitussive treatment from the doctor. For most parents, lifestyle modifications are well integrated (nasal irrigation, considered effective cough relief, hydration, smoking cessation). For 33 % of parents, corticosteroids are an alternative therapy to stop cough. Nearly half (43 %) of parents have sought treatment from their doctor, usually nasal suspensions, corticosteroids, and saline irrigation. Regarding self-medication, 30 % of parents have already given cough syrup or an antitussive suppository without a prescription, in order to stop the cough rapidly for 66 % of them. These parents seem more worried by coughing than other parents (P=0.0110, CI: 0.217; 1.751) as did those who had only one child (P=0.0029, CI: 0.120; 0.582).
Conclusions |
This study suggests that a large majority of parents understand and accept the new recommendations. But one-third of parents are still worried, not knowing what to do without prescribed medications, which led them to give nonprescription cough syrups and ask for inappropriate treatments. It seems essential to inform parents about the natural history of infant coughing and educate them on lifestyle rules to reduce the risk of deferral prescription.
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Vol 23 - N° 4
P. 348-352 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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