P46 - État cognitif des patients de plus de 65 ans admis aux Urgences du CHRU de Lille - 01/03/08
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Une étude prospective de l'état cognitif des patients > 65 ans adressés aux Urgences médicales et chirurgicales du CHRU de Lille, quel qu'en soit le motif, a été réalisée sur un échantillon représentatif de 100 patients [nov-00-janv-01]. Étaient exclus les patients ayant un score de Glasgow < 10, aphasiques sans informant, ou dont un consentement écrit d'eux-mêmes ou de leur proche n'était pas obtenu. L'évaluation cognitive, effectuée indépendamment de la prise en charge habituelle des urgences, était faite par un seul évaluateur sur le MMS (n = 91) ou l'IQCODE si le patient était aphasique (n = 9). Sur 145 patients consécutifs > 65 ans, 100 ont été inclus (80 p. 100 des admis aux urgences médicales et 36 p. 100 aux urgences chirurgicales). L'absence de consentement était la cause de 91 p. 100 des exclusions. L'âge moyen des patients de l'étude était de 77 ± 7 ans, 57 p. 100 de femmes ; 87 p. 100 des patients de l'étude provenait des urgences médicales. 54 p. 100 avaient un MMS < 26, 41 p. 100 < 24, 16 p. 100 < 20 et 2/9 avaient un IQCODE > 98. Ainsi 51/100 patients (49 p. 100 de femmes) avaient un déclin cognitif significatif à leur admission, dont 4 étaient connus comme dément (2 suivis au centre de la mémoire) ; chez 14 patients les troubles de mémoire étaient mentionnés. Cette prévalence est supérieure à celle de la population générale. Les diagnostics principaux étaient comparables dans le groupe « déments » et « non-déments ». Les examens complémentaires étaient comparables dans les 2 groupes. À 5 jours, 67 p. 100 des patients « déments » étaient hospitalisés vs. 59 p. 100 des patients non déments. Toutes destinations confondues (comparables dans les 2 groupes) la durée moyenne d'hospitalisation dans le service de court séjour était de 9 j. pour le groupe « déments » vs 12 j. pour les « non-déments ».
Le déclin cognitif des patients âgés admis aux urgences est sous-estimé. L'évaluation du retentissement à court terme mérite d'être poursuivie. Cette étude montre l'intérêt du dépistage du déclin cognitif chez les personnes de plus de 65 ans, quel que soit le mode d'entrée dans une filière de soin.
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Vol 157 - N° 10
P. -1--1 - octobre 2001 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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