Introduction. La méthode d'Analyse et d'Intégration des Émotions (M.A.R.I.E.) et un outil non invasif d'exploration fonctionnelle qui permet de mesurer de façon objective la perception visuelle des émotions faciales (PVEF)

Objectifs. Montrer l'existence d'une modification de la PVEF au cours du vieillissement sans troubles cognitifs.

Méthode. Il s'agit d'un choix forcé face à une image transitionnelle (IT) construite par « morphing ». L'IT ne représente ni une émotion canonique « A » ni une émotion canonique « B ». Les séries « indifférence affective (IA)-joie », « IA-dégoût », « IA-peur », « IA-colère », « IA-surprise », « IA – tristesse » « colère-tristesse », « colère-peur », « joie-tristesse » sont étudiées. Groupe « jeunes » n = 30, sans troubles somatiques et psychique ; âge : 24 +/– 3 ans. Groupe « âgés » n = 7 ; Mattis > = 140 (143 +/– 1,7) ; âge : 58 +/– 8 ans .

Résultats. L'ajustement se fait sur un modèle sigmoïde avec test de l'ajustement à ce modèle par le Chi-2. Le point d'inflexion (i) s'exprime par sa projection sur l'axe des abscisses (ix) ; et par sa pente (ia).

Conclusion. La PVEF diminue avec le vieillissement indépendamment des cognitions. Globalement la perception est moins catégorielle et la sensibilité à une émotion est amoindrit. L'âgé distingue mal ; l'IA du dégoût (6,8 --> 3,94) ; l'IA de la peur (4,8 --> 2,94). L'âgé distingue mieux la tristesse de l'IA (0,9 --> 3,07). L'âgé distingue mal la « colère » de la « tristesse » (3,2 --> 2,01) et la « colère » de la « peur » (2,2 --> 0,96) La sensibilité à la joie (– 0,04 --> – 0,43) ; la tristesse (+ 0,95 --> – 0,17) s'exacerbe.