CA-080: Effet du diabète sur la survie et l'hospitalisation des patients après transplantation pulmonaire - 22/03/16
Résumé |
Introduction |
Nous nous sommes intéressés à la morbi-mortalité liée au diabète dans la transplantation pulmonaire et aux caractéristiques diabétologiques de ces patients.
Patients et Méthodes |
127 patients consécutifs transplantés pulmonaires au CHU de Strasbourg entre 2004-2011 ont été étudiés rétrospectivement. Les causes de greffes étaient : 36 % BPCO, 23 % mucoviscidose, 25 % fibrose pulmonaire idiopathique. 2/3 des greffes étaient bi-pulmonaires et 10 % réalisées en superurgence. La survie et la durée d'hospitalisation (non programmée) depuis la greffe ont été étudiées dans 3 groupes de patients : les diabétiques en pré-greffe (DT-préG), ceux devenus diabétiques en post-greffe (DT-postG) et les non diabétiques.
Résultats |
20 % des patients (n=26) présentaient un diabète pré-greffe (9/26 de type 2 ; 13/26 secondaire à la mucoviscidose ; 4/26 autres, durée d'évolution 4,6±3,8 années) et 16 % (n=20) un diabète post greffe. L'IMC pré-greffe était comparable : 21,5±5 DT-préG contre 21,5±4,9kg/m2 DT-postG. Les patients DT-préG étaient traités par : règles hygiéno-diététiques (3/26) ; antidiabétiques oraux (8/26) ; insuline (15/26). Tous les patients DT-préG et postG étaient traités par insuline après la transplantation. L'HbA1c pré-greffe des patients DT-préG était de 6,7±1 % et pour les patients DT-postG de 5,7±0,9 % au moment du diagnostic. Le DT-postG survenait dans les 6 premiers mois chez 70 % des patients. La médiane de survie des patients DT-préG était inférieure à celle des non-diabétiques (4,0±1,3 ans contre 8,3±1,3 ans, p<0,001) et celle des D T-postG non atteinte. À 4 ans, l'HbA1c des patients DT-préG était plus élevée que pour les DT-postG : 6,77±1,12 % contre 5,64±0,39 %, p=0,054. La durée moyenne d'hospitalisation annuelle était supérieure dans le groupe DT-PréG 118±112 j contre 41±38j (p<0,001) pour les non diabétiques et 22±11j pour les DT-postG.
Conclusions |
Le DT-préG est associé à une augmentation de la mortalité et de la durée d'hospitalisation en transplantation pulmonaire. Le contrôle glycémique, globalement satisfaisant, est moins bon que chez les patients DT-postG. Une prise en charge formalisée des patients diabétiques en transplantation est nécessaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-Clés : Diabète post-transplantation, Complication du diabète, Greffe
Vol 42 - N° S1
P. A56-A57 - mars 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.