CA-012: L'hypertension artérielle et la résistance à l'insuline sont fréquentes dans la cohorte de jeunes enfants et adolescents diabétiques en Guinée - 22/03/16
Résumé |
Introduction |
Les liens entre la pression artérielle et l'insulinorésistance chez l'enfant diabétique en Afrique sont encore peu évalués. Nous présentons les données sur l'évolution de la pression artérielle, l'HbA1c et l'insulinorésistance chez 112 jeunes diabétiques suivi sur 4 ans.
Matériels et Méthodes |
L'HTA a été définie suivant les critères de la « National High Blood Pressure Education Program (NHBPEP) Working Group on Children and Adolescents and updates », la sensibilité à l'insuline estimée par le modèle mathématique eGDR (mg/kg/min)=21,158-(3,407xhypertension*)-(0,090xtour de taille en cm)-(0,551xHbA1c). La méthode de Pearson a été utilisée pour étudier la corrélation, les tests non-paramétriques et le Chi2 pour les comparaisons.
Résultats |
Pour les 112 jeunes l'âge à l'inclusion était 16,05±3,95 ans (moyenne±DS), 10 (8,9 %) avaient moins de 10 ans (groupe 1), 59 (52,7 %) entre 11 et 18 ans (groupe 2) et 43 (38,4 %) entre 19 et 27 ans (groupe 3) ; l'âge au diagnostic du diabète était 14,02±4,38 ans, la PAS et PAD 116±13 et 74±10mmHg respectivement. À l'inclusion, l'HTA était présente chez 10 %, 8,8 % et 17 % respectivement dans les groupes 1,2 et 3. Après 4 ans, 69,5 % sont restés normotendus (PA ≤ 95e de percentile), 6 % préalablement hypertendus ont gardé cette HTA, 7,3 % hypertendus sont devenus normotendus, 17 % normotendus ont développé une HTA. L'IMC a augmenté de 1,3kg/m2 (p<0,001), la PAS de 6mmHg (p=0,008), la PAD de 4mmHg (p=0,1). La tranche d'âge 11-18 ans a eu une augmentation du pourcentage de sujets avec HTA importante (8 % à 24 % en 4 ans). La sensibilité à l'insuline était négativement correlée à IMC (p=0,02) et à la PA (p<0,001). La présence de HTA a associé une sensibilité à l'insuline plus faible (eGDR plus bas), 8,28mg/kg/min chez les HTA contre 10,54mg/kg/min chez les non-HTA (p<0,001).
Conclusions |
L'HTA est déjà présente chez les sujets jeunes ayant un diabète. Sa proportion a triplé en 4 ans et associée à une baisse significative de la sensibilité à l'insuline. Une évaluation du risque cardiovasculaire, un traitement et un suivi plus systématiques sont justifiés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-Clés : Complicaton macrovasculaire, Diabète juvénile, Syndrome métabolique
Vol 42 - N° S1
P. A38 - mars 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.