CAD-18: de la balance hormonale insuline/glucagon par les œstrogènes : un effet direct de l'œstradiol sur les cellules alpha et beta pancréatiques - 22/03/16
Résumé |
Rationnel |
Les œstrogènes connaissent depuis quelques années un intérêt croissant pour leur rôle dans le métabolisme ; en effet, l'ensemble des données cliniques et expérimentales souligne leurs rôles favorables dans l'homéostasie énergétique et glucidique. Leur administration réduit le risque de diabète de type 2 chez l'animal et l'homme en exerçant notamment des effets protecteurs sur le pancréas endocrine. Le but de notre étude est d'étudier l'impact des œstrogènes sur les cellules alpha et beta.
Matériels et Méthodes |
Nous utilisons un modèle murin « Venus/Cherry », caractérisé par l'expression spécifique de protéines fluorescentes Venus dans les cellules à glucagon et Cherry dans les cellules à insuline, nous permettant l'isolation de cellules pures, après triage par cytométrie en flux. Afin de nous affranchir de l'imprégnation œstrogènique, les souris « Venus/Cherry » femelles adultes sont ovariectomisées une semaine avant l'isolation, le trie et le traitement de ces cellules (E2 10-8M/48h).
Résultats |
Comme attendu, la déprivation œstrogènique a un impact, in vivo, sur l'homéostasie glucidique après 6h de jeûne. En effet, les souris présentent une augmentation significative de la glycémie (+ 18 %) une semaine après castration. Cet effet est corrélé à une diminution de l'insulinémie (− 23 %) et une augmentation de la glucagonémie (+ 37 %). Le traitement in vitro avec de l'œstradiol (10-8 M/48 h), des cellules purifiées alpha et beta montre une augmentation de la capacité sécrétoire en insuline ainsi que de sa biosynthèse (aussi bien en ARN qu'en protéine), par les cellules beta. De manière concordante nous observons également une diminution de la capacité des cellules alpha à sécréter et à synthétiser du glucagon. Nous étudions maintenant les mécanismes moléculaires des œstrogènes sur les cellules alpha et beta et le(s) récepteur(s) impliqués.
Conclusions |
Nos résultats démontrent que l'action favorable des œstrogènes sur l'homéostase glucidique est en partie dù à ses effets directs sur les cellules alpha et beta pancréatiques. Ces résultats ouvrent la voie vers une meilleure compréhension des mécanismes à l'origine des effets protecteurs des œstrogènes, pour la prévention et le traitement du diabète.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-Clés : Cellule Alpha, Cellule ß, Glucagon
Vol 42 - N° S1
P. A28-A29 - mars 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.