Ontogenèse de la sécrétion des hormones stéroïdes pendant la vie foetale et néonatale - 01/01/01
Institut fédératif de recherche en endocrinologie de Lyon (IFR62), faculté de médecine Laennec, rue Guillaume-Paradin, 69372 Lyon cedex 08 France
Paris 7, laboratoire de différenciation des gonades, 2, place Jussieu, 75251 Paris France
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Résumé |
Les deux tissus stéroïdogènes, gonades et cortex surrénal, dérivent au moins en partie d'un primordium corticogénital localisé dans la partie antérieure du mésonéphros. Ce primordium se sépare en deux populations cellulaires distinctes : une partie contient les cellules germinales primordiales (CGP), d'origine extraembryonnaire, et forme l'ébauche gonadique qui est d'abord identique dans les deux sexes ; l'autre partie, dépourvue de CGP, forme l'ébauche surrénalienne.
Chez les primates, homme compris, le cortex surrénalien foetal est formé de trois zones. La zone externe, zone définitive, aussi appelée néocortex ou zone permanente, sert de réservoir de cellules-souches. Son activité stéroïdogène, synthèse de minéralocorticoïdes, commence tardivement. Cette zone est l'équivalente de la zone glomérulée de la surrénale adulte. La zone de transition, qui se développe surtout dans la deuxième partie de la vie foetale, est capable de synthétiser du cortisol. Son développement et sa fonction sont dépendants de l'« adrenocorticotrophic hormone » (ACTH) ; elle est l'équivalente de la zone fasciculée. La zone interne ou zone foetale représente 80 à 90% de la glande. Le développement et la fonction de cette zone, équivalente de la zone réticulée de la surrénale adulte, sont, au moins pendant le premier tiers de la gestation, indépendants de l'ACTH. Chez l'homme, ces cellules synthétisent à partir de la 7-8e semaine des stéroïdes δ5, lesquels sont transformés dans le placenta, d'abord en androgènes, puis en oestrogènes. La sécrétion de stéroïdes par la zone foetale augmente progressivement pour atteindre 200 mg/j en fin de grossesse.
Chez le foetus femelle, l'ébauche gonadique se différencie tardivement en ovaire. Son activité stéroïdogène est faible, mais est présente avant et après la différenciation ovarienne. Chez le foetus mâle, des cordons séminifères se forment très précocement par différenciation des cellules de Sertoli sous l'influence du gène « sex determining region » Y (SRY). Puis des cellules de Leydig foetales, différentes des cellules de Leydig adultes, se différencient à partir de cellules mésenchymateuses et produisent des quantités importantes d'androgènes responsables de la masculinisation du foetus. La différenciation des cellules de Leydig foetales ne dépend pas de leur sexe génétique, mais probablement d'un contrôle sertolien qui pourrait agir en inhibant l'expression de Wnt4. Malgré la présence d'hormone chorionique gonadotrope chez l'homme et son absence chez le rat, l'importance des hormones gonadotropes dans la différenciation et/ou l'activité des cellules de Leydig foetales montre les mêmes caractéristiques dans ces deux espèces, avec une phase initiale indépendante des hormones gonadotropes, suivie d'une phase de dépendance absolue.
Mots-clés : surrénale, gonades, ontogenèse, hormones stéroïdes, sécrétion, foetal, cellules de Leydig
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