Prise en charge de la dysarthrie dans la maladie de Parkinson : comparaison des rééducations orthophoniques - 18/03/16
Résumé |
Introduction |
La dysarthrie est présente chez 70 à 80 % des patients atteints de la maladie de Parkinson (MP) [1]. Alors que les traitements pharmacologiques et neurochirurgicaux montrent des effets variables [2], les approches comportementales sont hétérogènes et, à ce jour, n’ont pas fait l’objet d’évaluations exhaustives [e.g. 3].
Objectifs |
Nous avons pour objectif de déterminer les apports des différentes rééducations orthophoniques référencées dans la littérature scientifique et prenant en charge la dysarthrie, la dysphonie et la dysprosodie dans la MP.
Méthode |
Nous avons procédé à une revue précise de la littérature (n=48 articles), accompagnée d’une double méta-analyse portant sur l’intensité vocale (n=25) et la hauteur (n=8) [4]. Pour réaliser nos analyses, nous avons classé les méthodes de rééducation en 5 catégories, selon qu’elles utilisent des outils d’assistance (n=5), ciblent l’intensité vocale (n=30), la hauteur (n=9), la respiration (n=8) ou ont une approche holistique (n=4). Des analyses statistiques ont été réalisées, prenant en compte la taille des effets des thérapies à court et moyen termes (scores-Z), ainsi que le degré d’hétérogénéité inter-étude (I2).
Résultats |
Nos analyses montrent que les méthodes de rééducation intensive apportent des résultats significatifs. Ces effets seraient durables jusqu’à 2 années après la thérapie et étendus à d’autres composantes que l’intensité vocale (e.g. expression faciale, hauteur). Les méthodes ciblant la hauteur ont quant à elles montré des résultats décevants, tout comme les approches holistiques. Le caractère intensif et spécifique semble conditionner l’efficacité des thérapies.
Conclusion |
Les méthodes intensives ciblant l’intensité vocale apportent les résultats les plus probants. Les données cliniques issues des résultats de rééducations orthophoniques ciblant la hauteur devraient permettre de préciser certains modèles théoriques portant sur le rythme et la prosodie (e.g. modèle SEP [Sound Envelope Processing ; Synchronization and Entrainment to a Pulse]) [5].
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Maladie de Parkinson, Dysarthrie, Orthophonie
Plan
Vol 172 - N° S1
P. A163 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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