Épigénétique et environnement - 18/03/16
Résumé |
Introduction |
Tous les événements métaboliques et comportementaux de notre vie, traumatiques ou non, laissent dans nos organes et notre cerveau une trace indélébile de notre passé par le biais de l’épigénétique qui modifie immédiatement l’expression de leur ADN.
Objectifs |
Passons en revue ces mécanismes et leurs conséquences sur le fonctionnement cérébral. Quel est l’état des lieux et le poids de l’histoire familiale intime ? Comment intervient-on pour modifier ces « lourdes chaînes » et quels médicaments sont à employer ?
Patients et méthodes |
Par la mesure du « méthylôme » de l’ADN et des modifications de son enroulement sur les histones, liant neuro-imagerie et épigénétique, nous verrons comment et pourquoi ces modifications se mettent en place et quelles sont les conséquences cérébrales fonctionnelles qui en découlent. En un mot, pourquoi est-il si intéressant pour nos patients de suivre la 5e base de leur ADN, cette cytosine méthylée. La durée de vie de ces modifications est aussi fondamentale à connaître.
Résultats |
Suicide, dépression, schizophrénie, troubles du comportement… mais aussi diabètes, cancers divers, hypertension, obésité… sont tous le résultat de modifications épigénétiques qui forment les vrais facteurs de risque hérités de nos grands-parents. Dans chaque organe, l’environnement ou les toxiques remanient en profondeur l’expression de notre génome. Cet effet très rapide s’établit en minutes ou en heures et possède des fenêtres d’action thérapeutique bien précises.
Discussion |
Le Lamarckisme (hérédité des caractères acquis) était donc vrai ? Marquées par les événements de vie de nos grands-parents puisque les cellules germinales qui nous ont donné naissance se sont formées dans l’utérus de nos grands-mères, ces adaptations sont un compromis sub-optimal de notre trajectoire de développement, programmée pour s’adapter ou résister au milieu de vie de nos parents, physiquement et psychiquement.
Conclusion |
Mais le poids de ce destin génétique n’est pas définitif et s’étend sur 3 ou 4 générations d’aval au mieux. À nous d’intégrer cette durée dans nos interrogatoires de consultation, et de maîtriser notre vécu cérébral et corporel.. au moins jusqu’après conception !
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Épigénétique, Comportement, Environnement
Plan
Vol 172 - N° S1
P. A151 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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