La localisation de l’infarctus cérébral est un facteur prédictif indépendant de l’évolution cognitive - 10/03/16
Résumé |
Introduction et objectif |
Au-delà du pronostic fonctionnel, la prédiction du pronostic cognitif chez des patients victimes d’un infarctus cérébral (IC) pourrait avoir des implications importantes dans la prise en charge clinique mais reste encore très difficile. Nous avons testé si la localisation de l’IC pouvait améliorer significativement la prédiction du pronostic fonctionnel et cognitif.
Méthodes |
Quatre cents vingt-huit patients consécutifs victimes d’un IC sus-tentoriel ont été évalués de manière prospective avec un examen en imagerie par résonance magnétique (IRM) entre 24 et 72heures après l’ictus et une évaluation clinique à 3 mois en utilisant le score de Rankin modifié (mRS) pour le pronostic fonctionnel et l’échelle Montreal Cognitive Assessment (MoCA) pour le pronostic cognitif. Des cartes statistiques représentant les régions éloquentes pour les pronostics fonctionnel et cognitif ont été élaborées à partir des 215 premiers patients (échantillon de développement) en utilisant la méthode Voxel-based Lesion-Symptom Mapping (VLSM) (Fig. 1). Nous avons implémenté des modèles de régression logistique multivariée pour étudier l’influence de la localisation de l’IC (caractérisée par le nombre de voxels éloquents extraits des cartes VLSM), de l’âge, de la sévérité initiale (score National Institutes of Health Stroke Scale [NIHSS]) et du volume de l’IC sur la prédiction du mRS et de la MoCA. Les derniers patients de notre cohorte ont été utilisés comme un échantillon indépendant de validation externe.
Résultats |
En analyse univariée, la localisation de l’IC, l’âge, le NIHSS initial et le volume de l’IC étaient tous associés au pronostic fonctionnel (mRS>1 ou ≤1) ainsi qu’au pronostic cognitif (MoCA≤25 ou >25). En analyse multivariée, la localisation de l’IC était le meilleur prédicteur indépendant de la MoCA et améliorait significativement la prédiction par rapport à l’utilisation du NIHSS initial, de l’âge et du volume de l’IC (augmentation de l’aire sous la courbe ROC de 0,697 à 0,771 ; différence=0,073 ; intervalle de confiance à 95 % de 0,008 à 0,155). En revanche, la localisation de l’IC ne persistait pas en tant que prédicteur indépendant du mRS, qui était principalement prédit par le NIHSS initial (aire sous la courbe allant de 0,840 à 0,835). Des résultats similaires ont été obtenus avec l’échantillon indépendant de validation externe.
Conclusion |
La localisation de l’IC est un prédicteur indépendant du pronostic cognitif évalué par la MoCA à 3 mois après l’ictus.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Infarctus cérébral, Pronostic, Imagerie par résonance magnétique, Localisation
Plan
Vol 43 - N° 2
P. 88 - mars 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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