Arthrites microcristallines sur prothèse articulaire : 7 observations - 09/03/16
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Résumé |
Objectifs |
Décrire les arthrites microcristallines (AM) dues aux dépôts synoviaux et/ou intra-articulaires de cristaux : de pyrophosphate de calcium dihydraté (PPCD) (chondrocalcinose), d’urate de sodium (goutte) ou d’hydroxyapatite survenant sur prothèses articulaire.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective de 7 observations d’AM sur prothèse articulaire observées entre 1993 et 2013 dans un centre médicochirurgical spécialisé dans la prise en charge des infections ostéoarticulaires.
Résultats |
Ces arthrites concernent 3 hommes et 4 femmes âgés de 67 à 79ans. La crise d’AM est survenue au genou dans 6 cas (prothèse totale dans 5 cas et prothèse unicompartimentale dans 1 cas) ; sur une prothèse totale de hanche (PTH) dans un cas. Le délai de survenue par rapport à l’arthroplastie est variable, de 7jours à 9ans. Le début est toujours brutal caractérisé par une douleur et une impotence fonctionnelle totale associées à de signes inflammatoires locaux. Une fièvre a été observée chez un patient. Un syndrome inflammatoire biologique a été observé dans 6 cas. La ponction articulaire a révélé une hémarthrose (3 cas) ; une arthrite inflammatoire avec polynucléose comprise entre 20 000 et 79 000 polynucléaires/mm3 (6 cas). La culture du liquide articulaire est stérile dans 6 cas. Des cristaux de PPCD sont retrouvés dans 5 cas associés chez une malade à des cristaux d’hydroxyapatite révélés par la coloration au rouge d’alizarine en microscopie électronique, des cristaux d’urate de sodium dans un cas. Dans un cas une infection à Campylobacter fetus était associée à la présence de cristaux de PPCD. La colchicine ou un anti-inflammatoire non stéroidien a permis une amélioration rapide des symptômes et du syndrome inflammatoire 5 fois. Une hémarthrose sur PTH a eu une ponction évacuatrice. Une infiltration de corticoïde (Hexacétonide de triamcinolone) dans 1 cas à permis une amélioration des symptômes et du syndrome inflammatoire biologique. La patiente présentant l’infection sur prothèse à C. fetus a été traitée par antibiothérapie, excision de l’abcès et synovectomie.
Conclusion |
La survenue d’une AM est possible même après arthroplastie car il persiste un résidu synovial ou il va se constituer une néo-synoviale périprothétique. Les AM sont le témoin d’une maladie métabolique qui persiste et qui peut se réactiver en postopératoire. Les cristaux sont rarement systématiquement recherchés dans un contexte d’arthrite stérile sur prothèse et sont difficiles à identifier sur hémarthrose. La fréquence de cette affection est peut-être sous-estimée. Bien que rare, le diagnostic d’AM doit systématiquement être évoqué devant une arthrite « pseudo-septique » sur prothèse afin d’éviter une antibiothérapie prolongée et parfois un geste chirurgical inutiles. Le traitement est le plus souvent simple.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Goutte, Chondrocalcinose, Prothèse articulaire, Infection articulaire sur prothèse
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais la référence anglaise de Joint Bone Spine avec le DOI ci-dessus. |
Vol 83 - N° 2
P. 124-128 - mars 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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