Le diagnostic préimplantatoire appliqué aux maladies génétiques hématologiques avec ou sans typage tissulaire dans le contexte législatif français - 02/03/16
Résumé |
Le diagnostic préimplantatoire repose sur l’analyse génétique d’une à deux cellules (blastomères) prélevées sur des embryons issus de la fécondation in vitro et âgés de trois à cinq jours de vie. Cette procédure offre une alternative aux techniques conventionnelles de diagnostic prénatal à des couples à risque de transmettre à leur descendance une affection génétique d’une particulière gravité. Le diagnostic préimplantatoire permet d’éviter le risque d’interruption médicale de grossesse puisque seuls les embryons indemnes sont transférés dans l’utérus de la patiente. La technique n’a été autorisée en France qu’en 1999, et aujourd’hui quatre centres sont agréés, à Paris, Strasbourg, Montpellier et Nantes. Dans le cas de maladies génétiques hématologiques ou de déficits immunitaires, lorsque l’enfant atteint du couple est en attente d’une greffe de moelle, se pose naturellement la question de réaliser un double DPI, qui associe au diagnostic génétique de la maladie, un « génotypage » des embryons au locus du système d’histocompatibilité leucocytaire, afin de déterminer parmi les embryons sains d’une cohorte, le ou lesquels sont « compatibles » avec lui. Cette compatibilité est recherchée afin que l’enfant, une fois né, puisse être un donneur éventuel de sang de cordon à son aîné malade. Cependant la lourdeur de la procédure de double diagnostic préimplantatoire, ses très faibles chances de succès, et un cadre législatif français qui restreint encore le possible bénéfice attendu par le couple, nous a amené à ne plus poursuivre cette prise en charge dans notre centre.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Preimplantation genetic diagnosis is based on the analysis of one or two cells (blastomeres) sampled from in vitro fertilized embryos at day-3 to day-5 of development. This procedure is an alternative to conventional prenatal diagnosis for couples at increased risk of transmitting a severe genetic disease. It avoids the risk of pregnancy termination since only healthy embryos are transferred to the maternal uterus. It has been authorized in France since 1999, and today four centres are licensed, in Paris, Strasbourg, Montpellier and Nantes. In the case of haematological diseases or genetic immunodeficiencies, when the affected child is waiting for a bone marrow transplant, the question to add to the diagnosis of the specific genetic condition, a human leukocyte antigen (HLA) typing, comes up. The aim of HLA typing is to identify among the unaffected embryos, the embryo/s that matched the sick child. Such HLA matching is sought for the future child, because once born, he may be a potential donor of cord blood for the affected sibling. However, double-PGD is a very burdensome procedure, with a very low baby-take home rate, and French regulation has further reduced its expected benefits, leading us to stop this program in our centre.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Maladie hématologique, Antigènes HLA, Typage tissulaire, Diagnostic préimplantatoire, Embryon
Keywords : Haematological diseases, HLA antigens, Histocompatibility testing, Preimplantation genetic diagnosis [PGD], Embryo
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Vol 4 - N° 1
P. 65-70 - mars 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.