Cerebral venous thrombosis in a Caribbean population - 01/03/16
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Abstract |
Introduction |
Cerebral venous thrombosis (CVT) is a rare affliction characterized by a wide diversity in its clinical expression and etiologies. Data from black populations concerning CVT are limited. We examined the clinical, radiological, and etiological aspects as well as the outcome of CVT in Guadeloupe, a French Overseas Department in the Caribbean.
Methods |
All patients hospitalized between 2000 and 2011 at the University Hospital of Pointe-à-Pitre and diagnosed with CVT were retrospectively studied. Forty-five patients, each having had a medical imaging confirming the diagnostic, were retained.
Results |
The frequency of CVT in Guadeloupe was estimated at 15 to 20 per 100,0000 per year in our survey. Our patients were largely composed of young women (73.3%). The average patient age was 40 years (14 to 80), with an incidence peak for women in the 20 to 50 years age range. The onset was sub-acute in 69% of cases, where headaches represented 93% of initial symptoms. Thrombosis of the SLS (60%), and of the lateral sinuses (64.4%) were the most frequently encountered. We observed a majority of mild clinical forms with a good functional prognosis. The main etiological factors were oral estro-progestative contraception (40%), and a positive thrombophilia test (33.3%). The thrombophilia factors in Guadeloupe differed from those in Caucasian populations, with a higher frequency of protein S deficit.
Conclusion |
The clinical and radiological characters are similar to those described in classical studies. Our study suggests a higher incidence of CVT in Guadeloupe, compared to results from Western countries. Further investigation is necessary to better characterize the thrombo-embolic venous risk factors in the black population. Protein S deficit appears to be the most frequent cause of thrombophilia in our population.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Introduction |
La thrombose veineuse cérébrale (TVC) est une maladie rare caractérisée par la grande diversité de son expression clinique et de ses étiologies. Nous avons étudié les particularités cliniques, radiologiques, étiologiques, et évolutives de la TVC en Guadeloupe, département français d’outre-mer situé dans la Caraïbe.
Méthodes |
Tous les patients entre 2000 et 2011 hospitalisés au CHU de Pointe-à-Pitre avec le diagnostic de TVC ont été rétrospectivement recensés à partir des données du Programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI). Les données de chaque patient ont ensuite été recueillies dans le dossier médical. Quarante-cinq patients ayant tous bénéficié d’une imagerie médicale (angio-scanner ou angio-IRM veineuse) confirmant le diagnostic ont été retenus.
Résultats |
La fréquence de la TVC en Guadeloupe semble supérieure à celle de la population française métropolitaine avec un chiffre actuellement estimé entre 15 à 20/100 0000/an. Notre cohorte était majoritairement constituée de jeunes femmes (73,3 %). L’âge moyen des patients était de 40ans (14 à 80ans) avec un pic d’incidence très net chez les femmes entre 20 et 50ans. Le mode de début était subaigu dans 69 % des cas, les signes inauguraux étaient représentés par des céphalées dans 93 % des cas. La thrombose du SLS (60 %) et celle des sinus latéraux étaient les plus fréquentes (64,4 %). Dans 44 % des cas, on notait une atteinte de multiples sinus. On constatait davantage de formes cliniques moins graves avec un meilleur pronostic fonctionnel qu’en population métropolitaine. Les facteurs étiologiques principaux étaient la contraception estro-progestative (40 %) et un bilan de thrombophilie positif (33,3 %). Les facteurs de thrombophilie en cause différaient de ceux retrouvés dans les populations caucasiennes, avec une plus grande fréquence de déficits en protéine S.
Discussion |
Les caractères cliniques et radiologiques se rapprochent de ceux précédemment décrits dans les études classiques, avec cependant un meilleur pronostic fonctionnel chez nos patients. Notre population se distingue de la population métropolitaine par une incidence plus élevée de TVC. Les facteurs de thrombophilie les plus décrits en population caucasienne ne sont pas retrouvés dans notre population. En particulier, les recherches de la mutation du gène du facteur V Leiden et de la mutation G20210A du gène de la prothrombine, facteurs de thrombophilie les plus fréquents en population caucasienne, n’étaient jamais positives dans notre population. Un déficit en protéine S semble le plus souvent en cause, ce qui devra être confirmé par d’autres travaux.
Conclusion |
Notre étude suggère une incidence plus élevée des TVC à la Guadeloupe qu’en France métropolitaine. Du point de vue étiologique, des études complémentaires sont nécessaires pour mieux caractériser les facteurs de risque thrombo-embolique veineux en population noire, qui diffèrent des thrombophilies congénitales les plus fréquemment décrites en population caucasienne.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Cerebral venous thrombosis, Black population, Incidence, Clinic, Etiology, Racial disparities, Thrombophilia, Protein S deficiency
Mots clés : Thrombose veineuse cérébrale, Population noire, Incidence, Clinique, Étiologie, Disparités raciales, Thrombophilie, Déficit de protéine S
Plan
Vol 172 - N° 2
P. 132-137 - février 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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