Ces dernières années ont vu apparaître des technologies de pointe dans le domaine de l’artériopathie des membres inférieurs. Stimuler la vascularisation résiduelle, développer des nouveaux vaisseaux et faire cicatriser, tels sont les challenges de l’avenir. La démographie vieillissante et le fléau des facteurs de risque cardiovasculaires et du diabète seront difficiles à enrayer. Les thérapies cellulaires ou géniques tiendront-elles leurs promesses ? Nul ne le sait encore, mais la pression sera là à devoir s’engager dans ces pistes pour répondre à la demande. Et la marge de progression des laboratoires de microcirculation est vaste. L’existant devra progresser. Les techniques actuelles d’évaluation de l’ischémie critique devront être mieux standardisées et les seuils d’ischémie critique mieux définis. Elles devront contourner ou intégrer les biais connus actuellement. Comment évaluer les membres inférieurs d’un diabétique avec une médiacalcose, notamment s’il existe déjà des amputations d’orteils ? Comment évaluer un patient avec une ischémie critique avec œdème distal ? Les « cartographies microcirculatoires » émergeront. La capillaroscopie poursuivra l’intégration du numérique. Jusqu’à quel point intègre-t-elle les techniques d’acquisition et d’analyse automatiques d’images ? Pour les membres inférieurs, quelle technique d’imagerie s’installera ? Des cartographies cutanées à l’aide des techniques de laser speckle imageur ? Des cartographies musculaires avec l’échographie de contraste ? D’autres avec la fluorescence à l’infracyanine ? Nul doute que le développement de ces techniques profitera incontestablement à l’amélioration de l’expertise des laboratoires microcirculatoires dans les atteintes artérielles, mais sans doute aussi pour d’autres atteintes vasculaires, capillaires ou lymphatiques.