Méthodologie de la capillaroscopie - 25/02/16
Résumé |
La capillaroscopie est l’outil de base du médecin vasculaire pour l’exploration des acrosyndromes. Cet examen, combiné au dosage des Ac anti-noyau, est extrêmement efficace pour diagnostiquer précocement une sclérodermie systémique devant un phénomène de Raynaud. Pour réaliser une capillaroscopie, deux conditions doivent être réunies : un examinateur formé et un matériel adéquat. La formation initiale du médecin vasculaire est la seule à assurer cette formation. Le matériel doit être un capillaroscope, c’est-à-dire un dispositif optique couplé à une lumière froide. Il doit assurer un grossissement de ×50 à ×100. Les grossissements supérieurs sont à éviter car ils rétrécissent trop le champ d’intérêt. Des impératifs doivent être respectés (pas de traumatisme digital ou de manucurie récents). Il faut conserver un document photographique, la meilleure solution étant l’utilisation de dispositifs numériques. La capillaroscopie étudie au pourtour de l’ongle la densité capillaire (raréfaction<8/mm), la présence d’un œdème ou d’hémorragies, de zones avasculaires (<3/mm) ou d’une désorganisation architecturale. La morphologie des capillaires est étudiée à la recherche de dystrophies mais surtout de capillaires dilatés ou géants (méga-capillaires, >50u), de capillaires ramifiés ou en buissons. Au terme de l’examen, le médecin vasculaire classe le résultat en normal, anomalies aspécifiques ou paysage sclérodermique. La capillaroscopie réalisée par un examinateur formé avec un matériel adéquat donne des résultats reproductibles pour définir un « paysage sclérodermique ». Elle pourrait aussi donner d’autres informations, notamment sur le pronostic des sclérodermies systémiques mais ses performances et sa reproductibilité dans cette indication sont en cours d’évaluation (étude SCLEROCAP de la société française de médecine vasculaire et de la société française de microcirculation).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Capillaroscopie, Acrosyndrome
Plan
Vol 41 - N° 2
P. 110 - mars 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?