Rôle de la rétention hydrique et du « fluid-shift » dans la physiopathologie des troubles respiratoires du sommeil - 25/02/16
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Les apnées obstructives du sommeil (AOS) se caractérisent par des épisodes répétés de collapsus du pharynx au cours du sommeil. La perméabilité de cette portion des voies aériennes, qui ne possèdent pas de soutien rigide dans leurs parois, dépend strictement de l’activité des muscles dilatateurs du pharynx. La réduction de cette activité, satellite du sommeil, serait le déterminant principal de l’impossibilité de maintenir ouvert le pharynx pendant le sommeil, d’autant plus qu’elle survient sur un fond d’augmentation du volume des tissus mous qui entourent le pharynx. Cette augmentation peut être due à une infiltration de fluide. En effet, la prévalence des AOS est particulièrement élevée chez les patients souffrant d’affections caractérisées par une rétention hydrosodée, par rapport à la population générale. Contrairement aux AOS, les apnées centrales du sommeil (ACS) se caractérisent par des épisodes répétés d’interruption de la commande centrale aux muscles respiratoires. L’hyperventilation chronique est responsable d’une baisse de la pression artérielle en dioxyde de carbone favorisant son passage au-dessous du seuil apnéique au cours du sommeil et donc l’interruption de la commande centrale à l’origine de l’apnée centrale. Dans l’insuffisance cardiaque chronique (ICC), la congestion pulmonaire cause une hyperventilation et, en effet, les ACS, quoique rares en population générale, sont communes chez les patients souffrant d’ICC, où elles peuvent coexister avec les AOS en suggérant que la rétention des fluides contribue au développement des deux types d’apnées chez ces patients. La distribution du liquide corporel est influencée par la position du corps. En position assise ou en position debout statique, la pesanteur provoque une accumulation de fluide au niveau des jambes. Lors du passage en position couchée, l’excès de fluide accumulé dans les jambes est redistribué vers la partie supérieure du corps. Une partie de ces fluides peut atteindre la région cervicale, provoquer un œdème des parois du pharynx et une réduction de son calibre en favorisant les apnées obstructives. Chez les patients en ICC, les fluides peuvent également s’accumuler au niveau des poumons à l’origine d’une hyperventilation conduisant à l’apparition d’apnées centrales. Effectivement, une relation directe et forte entre quantité de fluide déplacé des jambes à la partie supérieure du corps pendant la nuit et l’index d’apnée-hypopnée par heure de sommeil (IAH) a été montrée dans différentes populations de patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Apnée du sommeil, Fluid shift, Physiopathologie
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Vol 41 - N° 2
P. 103-104 - mars 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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