Démarche de sécurisation du circuit du médicament en néonatologie : mesure de son impact et analyse globale des risques - 25/02/16
Résumé |
Introduction |
En 2011, la maternité de l’hôpital est passée d’un niveau 2A à un niveau 2B nécessitant l’apparition de nouveaux besoins, notamment en termes de nutrition parentérale à destination des nouveau-nés. Dans ce contexte, une démarche de sécurisation du circuit du médicament en néonatologie a été initiée. L’objectif de ce travail était la mise en place d’actions initiales de sécurisation du circuit du médicament en néonatologie, puis la réalisation d’une analyse de risques afin de vérifier l’efficacité de ces actions, d’identifier les risques non couverts et de proposer de nouvelles actions de sécurisation.
Matériels et méthode |
L’instauration d’actions initiales de sécurisation du circuit a été réalisée de manière concertée par la pharmacie et le service de néonatologie. Puis, la méthode d’analyse globale des risques (AGR) a été appliquée aux phases de préparation et d’administration des médicaments. Elle a été conduite par un groupe de travail pluridisciplinaire impliquant le service de néonatologie, la pharmacie, la direction de la qualité et le service hygiène.
Résultats et discussion |
Les actions de sécurisation initiales ont été déployées en 2012-2013 et comportaient l’informatisation de la prescription, la rédaction de protocoles d’administration des médicaments les plus utilisés en néonatologie, le référencement de nutrition parentérale néonatale exclusivement avec autorisation de mise sur le marché, l’élaboration d’une liste limitative de médicaments utilisés en néonatologie validée par le pédiatre référent et le pharmacien permettant un contrôle pharmaceutique systématique de chaque dispensation.
L’AGR a été conduite en 2014. Elle a montré que sur 57 scénarios identifiés, 59,6 % avaient une criticité acceptable (C1), 31,6 % une criticité tolérable sous contrôle (C2) et 8,8 % une criticité inacceptable (C3). Les dangers identifiés comme les plus à risque étaient le management stratégique et le facteur humain. Les phases identifiées comme les plus critiques étaient l’identification des besoins et la préparation proprement dite.
Cette AGR a montré que les actions initiales ont permis de réduire des risques majeurs tels que des erreurs de prescription ou dispensation. Elle a par ailleurs permis d’identifier d’autres risques tels que les erreurs de calcul de doses et l’absence d’étiquetage des préparations. Des actions complémentaires ont été mises en place telles que la généralisation des protocoles de préparation des médicaments, la rédaction de tableaux récapitulatifs des posologies usuelles en néonatologie et la mise en œuvre de quizz réguliers aux personnels de soins. Un étiquetage systématique et complet des préparations a été imposé.
Après la mise en place de ces actions, 82,5 % des scénarios avaient alors une criticité C1, 17,5 % une criticité C2 et aucun scénario n’avait de criticité C3.
Conclusion |
Cette AGR a permis la mise en place de nouvelles actions d’amélioration et d’indicateurs de suivi, permettant de renforcer le niveau de sécurisation. Elle s’inscrit dans la politique qualité menée par notre établissement, notamment dans des services cibles prioritaires tels que la néonatologie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Gestion des risques, Sécurisation, Néonatologie, Circuit du médicament
Plan
Vol 51 - N° 1
P. 65 - mars 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?