Depuis la circulaire interministérielle 2005-124 du 8 mars 2005 présentant la politique d'accompagnement et les missions relevant des champs sanitaire et médico-social, garantissant les droits fondamentaux et spécifiques des usagers, des structures médico-sociales, les centres ressources autisme (CRA), se déploient progressivement, validés par les administrations centrales, les associations d'usagers, les professionnels, dans une politique régionale de l'autisme. Les CRA sont des lieux de ressources pluridisciplinaires, en articulation avec les dispositifs de soins et les dispositifs médico-sociaux concernés, en occupant une place centrale dans la politique menée en direction des personnes avec autisme, en intervenant avec pertinence dans plusieurs problématiques actuelles de l'autisme, en cohérence avec les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) et l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux, en interface avec le réseau associatif, les instances ministérielles, institutionnelles, régionales et répondant à des exigences encadrées par son décret interministériel. Organisés en association nationale, les CRA sont dotés d'un conseil scientifique et technique permettant le partage de leurs pratiques et de leurs connaissances dans le cadre d'échanges réguliers. Trois plans successifs autisme ont défini des plans d'actions, associant des financements. Le Premier ministre en place en 2012 déclare l'autisme comme « grande cause nationale ». Être infirmier(ère) dans un CRA, c'est s'impliquer dans l'ensemble et la déclinaison des missions du CRA, de l'accueil à l'évaluation, de la clinique à la formation, et dans la recherche, conformément aux recommandations de pratique clinique de diagnostic de l'autisme publiées par la HAS. L'infirmière présente différentes postures : du clinicien, informateur, formateur, au « facilitateur du réseau », impliqué dans la recherche clinique et les protocoles de recherche, avec une mise à jour de ses propres connaissances ainsi qu'une démarche formative proactive au regard des actualités et de l'état de la connaissance.