Prescription des eaux riches en bicarbonate en France : les malades au cœur de la prise en charge pour les néphrologues et les urologues - 10/02/16
Résumé |
Le bicarbonate est utilisé notamment dans l’insuffisance rénale chronique et certaines maladies lithiasiques rénales : néphrologues et urologues en sont les premiers acteurs. Peu d’informations sont disponibles sur les déterminants de la prescription des eaux riches en bicarbonate en France. L’objectif de cette étude est de les évaluer : une enquête prospective a été réalisée auprès des néphrologues et des urologues. Les répondants étaient, sans distinction de genre, principalement des néphrologues. La majorité indique prescrire le traitement pour de longues périodes (>1 mois). Les répondants prescrivant fréquemment du bicarbonate (>50 % de leurs patients) étaient plus souvent des femmes et des néphrologues. La fréquence de prescription était, par ailleurs, associée au type de pathologies rencontrées et à l’efficacité perçue (par les médecins) du traitement. Les urologues indiquaient le prescrire majoritairement au cours de la maladie lithiasique rénale et les néphrologues au cours de la maladie rénale chronique. Les urologues avaient un meilleur score d’expertise sur la composition des eaux riches en bicarbonate. En analyse multivariée, les déterminants de la fréquence de prescription étaient le genre féminin, l’indication et l’efficacité perçue par les médecins, qui était elle-même influencée par le retour qu’ils avaient de la part des patients. Ces résultats peuvent avoir été influencés par la participation importante des néphrologues, mais ils encouragent les praticiens à poursuivre leur écoute des malades, en l’absence d’études cliniques sur l’efficacité des eaux riches en bicarbonate. Enfin, la formation des médecins (particulièrement les jeunes néphrologues) sur les eaux riches en bicarbonate devrait être intensifiée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Alkali therapy is frequently used during chronic kidney disease and nephrolithiasis: nephrologists and urologists are the key operators. Very few is known about the underlying conditions of such a prescription: the aim of this study was to delineate those determinants. We conducted a prospective survey where French nephrologists and urologists were involved. Responders were without gender distinction and principally nephrologists. Prescription frequency was associated with gender (women), specialty (nephrologists), indications and perceived efficiency. Urologists prescribe more often during nephrolithiasis and nephrologists during chronic kidney disease. Urologists were more expert (by scoring on mineral-based alkaline waters compositions knowledge). By multivariate analysis, prescription frequency is associated with gender (women), indications and perceived efficiency by prescribers, which is itself influenced by feedback from patients. These results could have been influenced by a huge representation of nephrologists but foster physicians to go on listening to feedback from patients, due to a lack of clinical trials on the efficiency of mineral-based alkaline waters in such a field. Finally, physicians’ education (especially young nephrologists) on mineral-based alkaline waters should be intensified.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Acidose, Hydrogénocarbonates, Insuffisance rénale chronique, Néphrolithiase, Revue des pratiques de prescription des médicaments
Keywords : Acidosis, Bicarbonates, Drug utilization review, Nephrolithiasis, Renal insufficiency chronic
Plan
Vol 12 - N° 1
P. 38-47 - février 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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