Prise en charge et prévention de la dénutrition dans les établissements hospitaliers et institutions d’hébergement - 01/03/08
Laurent Bailly [1],
Joël Ladner [1],
André Petit [2],
Marie-Claude Carpentier [2],
Claire Baude [3],
Nicole Bohic-Peneau [4],
Pierre Dechelotte [2],
Pierre Czernichow [1]
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Résumé |
Introduction > Les personnes âgées sont les plus exposées au risque de dénutrition, notamment au cours de séjours en institution ou en secteur hospitalier. La dénutrition est faiblement identifiée et peu traitée chez cette population.
Objectif > Identifier les actions mises en œuvre par les établissements hospitaliers et institutions en Haute-Normandie pour la prise en charge et la prévention de la dénutrition.
Méthodes > En janvier 2003, une étude transversale a été conduite dans tous les établissements de santé en Haute-Normandie : 36 établissements publics de santé (EPS), 28 établissements privés de santé (EPrS), 161 établissements d’hébergement pour les personnes âgées et dépendantes (EHPAD).
Résultats > Vingt-deux pour cent des établissements avaient mis en place un protocole spécifique pour la prise en charge de la dénutrition : 30,3 % pour les EPS, 13,6 % pour les EHPAD non médicalisées (p = 0,22). Soixante-sept pour cent de l’ensemble des établissements déclaraient faire un relevé de consommation de repas : 81,8 % pour les EPS, 45,5 % pour les EHPAD non médicalisées (p = 0,10). Cinquante-quatre pour cent des institutions permettaient le choix du repas : 85,0 % pour EPrS, 45,4 % pour les EPS (p = 0,01). Cinquante et un pour cent réalisaient un recensement des habitudes alimentaires. L’aide au cours du repas était apportée par les aides-soignantes dans 46,9 % des institutions. Quarante-neuf pour cent estimaient disposer de moyens humains suffisants pour l’aide du patient au cours du repas : 95,5 % pour les EHPAD non médicalisées, 20,7 % pour les ESP (p ≪ 0,001).
Discussion > Ces résultats montrent une sensibilisation importante des établissements au problème de la dénutrition, mais une mise en œuvre encore insuffisante de procédures systématisées. Le rôle central des aides-soignantes est démontré, leur proximité auprès du patient pourrait être bénéfique dans la prévention et la prise en charge de la dénutrition.
Conclusion > Un consensus existe dans les institutions de Haute-Normandie sur la nécessité de dépister et prendre en charge la dénutrition, mais ceci n’est cependant pas toujours appliqué. Une meilleure organisation des soins et la possibilité pour les soignants de partager leurs expériences et savoir-faire dans la prise en charge de la dénutrition pourrait améliorer la qualité des soins dans ce domaine. Voir aussi dans ce numéro :
Prevention and treatment of undernutrition in hospitals and institutions |
Cross-sectional study in 116 health facilities in Haute-Normandie (France), 2003 |
Introduction > The elderly, especially the institutionalized elderly, are at risk of undernutrition, which institutions do not appear to identify or treat adequately.
Objective > To identify activities undertaken to manage and prevent undernutrition in the elderly in institutions in Haute-Normandy (France).
Methods > In February 2003, all institutions in Haute-Normandy likely to house the elderly received questionnaires for this cross-sectional study: public hospitals (PH) responded, private hospitals (PRH), and retirement homes, classified into two groups according to the medical services provided (RH, retirement homes, NH, nursing homes).
Results > Slightly more than half the institutions responded: 34/36 PH, 20/28 PRH, and 62/161 RH and NH. Half Only 22% reported specific protocols for undernutrition; this figure ranged from 30.3% for PH to 13.6% for RH (p=0.22). Patients’ food intake was tracked at 67% of the institutions – from 81.8% of the PH to 45.5% of the retirement homes (p=0.10). Meal choices were offered at 54% of the institutions: 85.0% of PRH hospitals offered a choice, but only 45.4% of the PH and of the RH (p=0.01). Overall, 51% asked about eating habits and preferences at admission. Nurses’ aides provided help during meals in 46.9% of institutions, and 49% considered they had sufficient staff to help patients during meals: 95.5% in RH, but only 20.7% in PH (p≪0.001).
Discussion > Institutions for the elderly are well aware of the problems of undernutrition, but not enough of them appear to have a specific protocol to deal with it. Earlier screening for undernourishment would be useful. The study also shows the important role of nurses’ aides in this area.
Conclusion > Institutions in Haute-Normandy agree about the need to screen for and treat undernutrition, but their interventions are not effective. Better organization and special training of health workers could improve this screening and treatment.
Plan
© 2006 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 35 - N° 4-C1
P. 578-583 - avril 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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