Épidémiologie des troubles schizophréniques - 01/03/08
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Points essentiels |
La prévalence du trouble schizophrénique en population générale est de 1 %, ce qui représente pour la France compte tenu de la classe d’âge concernée environ 400 000 malades.
Le sex ratio est égal à 1. Le premier accès survient entre 15 et 25 ans chez l’homme, un peu plus tardivement chez la femme. Quatre-vingt-dix pour cent des patients traités pour schizophrénie sont âgés de 15 à 55 ans.
L’évolution à court terme est marquée par un taux de rechute après le premier accès estimé entre 20 et 40 %. À long terme l’évolution est marquée par une forte surmortalité avec un taux de suicide évalué entre 10 et 20 % et une espérance de vie abaissée globalement d’environ 10 ans.
Seuls 10 % des patients connaîtront une évolution leur permettant une bonne autonomie. L’impact socio-économique est donc considérable avec un coût moyen de la prise en charge estimé à 15 000 euros par an.
Parmi les facteurs de vulnérabilité à la maladie identifiés, on trouve les facteurs génétiques. Ainsi un apparenté au premier degré d’un patient schizophrène a un risque 5 à 10 fois plus élevé de développer la maladie. Il ne s’agit pas d’une transmission mendélienne simple mais d’une vulnérabilité impliquant l’intervention de plusieurs gènes.
Certains facteurs environnementaux ont également été identifiés comme le rôle supposé du virus de la grippe en période gestationnelle (entre le 4e et le 7e mois de grossesse) chez les mères des futurs malades, ce facteur venant renforcer l’hypothèse neurodéveloppementale de la maladie.
Enfin, parmi les facteurs associés, la consommation régulière de cannabis semble jouer un rôle déterminant augmentant d’un facteur 2 le risque de développer la maladie. Voir aussi dans ce numéro l’éditorial de Carol Jonas, Dépistage et prévention de la schizophrénie, une mission de santé publique complexe, p. 453-4.
Epidemiology of schizophrenic disorders |
The prevalence of schizophrenic disorders in the general population is 1%, that is, in France, approximately 400000 people, given the age group concerned.
The sex ratio is one. The first episode occurs between the ages of 15 and 25 years in men, a little later in women. 90% of patients treated for schizophrenia are aged from 15 to 55 years.
The short-term course is marked by a relapse rate after the first episode estimated at 20-40%. The long-term evolution is marked by substantial excess mortality, a suicide rate of 10-20% and an overall decrease of approximately 10 years in life expectancy.
Only 10% of patients will have an outcome including full autonomy. The socioeconomic impact is therefore considerable, with a mean cost of management estimated at 15000 Euros by patient per year.
Genetic factors affect vulnerability or predisposition to schizophrenia. Accordingly a first-degree relative of a schizophrenic patient has a risk 5 to 10 times higher of developing the disease than does a person with no affected relatives. This risk is not one of simple Mendelian transmission but rather vulnerability, which implies the intervention of several genes.
Some environmental factors have also been identified, including exposure to influenza virus during the gestational period (between the 4th and 7th month of pregnancy). This finding reinforces the hypothesis of a neurodevelopmental origin of schizophrenia.
Finally, among other associated factors, regular cannabis use appears to double the risk of disease.
Épidémiologie des troubles schizophréniques. Presse Med. 2006; 35: 461-8 © 2006, Masson, Paris
Plan
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Vol 35 - N° 3-C2
P. 461-468 - mars 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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