Désintérêt pour la médecine générale lors des épreuves classantes nationales de 2005 - 01/03/08
Yves Lanson
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Résumé |
Introduction > Les 2e épreuves nationales classantes de 2005 se sont déroulées selon les mêmes conditions que l’an passé et l’analyse des résultats nous donne la possibilité de savoir si les objectifs de la réforme sont atteints sur 2 ans.
Méthode > À partir des résultats donnés par le centre national du concours de l’internat, les croisements permettent de connaître l’attractivité pour une spécialité pour une subdivision et par voie de conséquence le niveau de classement des candidats par facultés et la hiérarchie d’attrait des subdivisions.
Résultats > Soixante-six pour cent des étudiants ont un classement leur permettant tous les choix de spécialités. Les tendances du premier concours 2004 se confirment, avec une attraction nette pour les spécialités médicales et un certain désintérêt pour la médecine du travail et la santé publique. Bien que le nombre de postes de chirurgie ait énormément augmenté depuis le premier concours, tous les postes ont été pris. Ramenés à un nombre égal de postes à pourvoir, les spécialités sont choisies successivement en spécialités médicales, chirurgicales, pédiatrie, anesthésie, gynécologie-obstétrique, médecine générale, psychiatrie, biologie. Mais environ 1 000 postes de médecine générale sont restés libres. Les facultés ayant leurs étudiants statistiquement mieux classés sont Paris Pitié, Paris V, Paris Ouest, Lyon Nord, Grenoble, Aix–Marseille. Certaines facultés reculent : Marseille très légèrement et Angers beaucoup plus. Strasbourg, Nancy Amiens et Bobigny sont en queue de liste. Les villes d’internat les plus attractives sont Paris, Toulouse, Lyon, Aix-Marseille, alors que Brest, Nancy, Limoges et les Antilles sont choisies statistiquement en dernier, bien que recueillant chacune des candidats bien classés.
Conclusion > Deux étudiants sur 3 avaient un rang de classement permettant le choix de toutes les spécialités. Dans toutes les spécialités, sauf en santé publique et médecine du travail, des étudiants sont très bien classés. Les spécialités médicales sont les plus attractives, mais le groupe chirurgical reste très demandé malgré une augmentation considérable des postes. Les postes ouverts sont pourvus à 100 % dans toutes les spécialités mais à 41 % en médecine générale. Dans les facultés où les étudiants ont les meilleurs classements, les options pour la médecine générale sont moins fréquentes.
Voir aussi dans ce numéro :
Lack of interest in general practice during the National Ranking Examination in 2005 |
Introduction > The second national ranking test took place in 2005 in the same conditions as the year before. Analysis of the results permits us to assess whether the objectives of this reform have been met so far.
Method > Data crossing of the results provided by the national testing center allowed us to rank: 1) the appeal of specializations for each geographic subdivision, 2) the candidates by medical school, and 3) the appeal of each subdivision by candidate rank.
Results > 66% of the students were classified high enough to be able to choose any specialization. Trends observed from the first examination, in 2004, were confirmed, with the clear desirability of medical specializations and a certain lack of interest in occupational medicine and public health. All the surgery posts were filled, even though the number of posts had increased enormously since the first examination. After adjustment for the number of posts available, the specializations in decreasing order of popularity were: medical, surgical, pediatrics, anesthesiology, gynecology-obstetrics, general medicine, psychiatry, and biology. Approximately 1000 posts in general medicine were not filled. The medical schools whose students ranked highest were Paris Pitié, Paris V, Paris West, Lyon North, Grenoble, and Aix–Marseille. Some medical schools did less well than previously: Marseille very slightly and Angers substantially. Strasbourg, Nancy Amiens and Bobigny were at the bottom of the list. The cities most desired for internships were Paris, Toulouse, Lyon, and Aix–Marseille, while Brest, Nancy, Limoges and the West Indies were ranked lowest, although each was chosen by highly ranked candidate.
Conclusion > Two thirds of the students were ranked high enough to allow them a free choice of specializations. All the specializations except public health and occupational medicine had very highly ranked students. Medical specializations are the most desired, but surgery remains highly demanded, despite a substantial increase in the number of posts. All posts were filled in all specializations, but only 41% of those in general medicine. Medical schools whose students ranked highest had the fewest students choosing general practice.
Plan
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Vol 35 - N° 3-C1
P. 407-412 - mars 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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