Place de la rééducation dans le traitement des dystonies - 01/01/00
Unité de rééducation fonctionnelle, service de neurologie (professeur JL Mas), centre Raymond Garcin, hôpital Sainte-Anne, 1, rue Alexandre-Cabanis, 75014 Paris France
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Résumé |
La dystonie est « un trouble moteur d'intensité variable, caractérisé par la contraction involontaire de groupes musculaires fixant un membre, un segment de membre ou les quatre membres et l'axe corporel dans des attitudes particulières suivant un schème identique chez un même patient » [64] . La dystonie n'est pas un mouvement mais « une attitude fixée ou relativement fixée ».
Les dystonies primaires, que l'on peut aussi appeler essentielles ou idiopathiques, représentent la grande majorité des dystonies.
Le pronostic de ces pathologies a changé avec les injections de toxine botulique. La kinésithérapie, en association avec ces injections reste un élément important du traitement.
Les dystonies généralisées débutent fréquemment dans l'enfance. Il s'agit probablement d'un groupe morbide comportant plusieurs maladies différentes.
La dystonie est responsable des attitudes suivantes : hyperlordose lombaire, flexion du tronc, inclinaison du thorax, extension du cou. Elle touche parfois la région buccolinguale en donnant des troubles de la déglutition.
Les enfants et adolescents atteints de dystonie musculaire déformante posent un problème thérapeutique majeur et nécessitent une prise en charge multidisciplinaire, dépassant largement les limites du traitement médical. Elle inclut entre autres la kinésithérapie et la surveillance orthopédique et s'intéresse aux aspects psychologiques, éducatifs et pratiques de la vie des jeunes patients.
Les dystonies focales ou localisées (exemple : torticolis spasmodique) : le torticolis spasmodique est la dystonie focale la plus fréquente de l'adulte. Il est caractérisé par une attitude anormale de la tête intermittente ou permanente, due à la contraction involontaire des muscles cervicaux.
La rééducation vise à retrouver l'immobilité de la tête et l'équilibre postural entre les différents muscles cervicaux.
L'aspect essentiel est la revalidation des muscles cervicaux dont l'action devrait normalement s'opposer au déplacement ou à la posture pathologique de la tête. Chaque torticolis spasmodique a ses particularités (intensité, muscles impliqués, forme tonique ou clonique...), chacun ayant un programme de rééducation spécifique.
Les dystonies de fonction (exemple : crampe des écrivains) : la crampe des écrivains est une dystonie segmentaire qui touche essentiellement les muscles du poignet et des doigts. Elle perturbe l'écriture alors que toutes les autres activités fonctionnelles qui impliquent l'utilisation de ces mêmes muscles n'en sont pas affectées.
Schématiquement, la rééducation peut être divisée en trois phases successives.
La période initiale consiste à éduquer le placement du corps dans la position d'écriture et à obtenir le relâchement des muscles dystoniques.
La période suivante est consacrée à la coordination des muscles impliqués dans la fonction d'écriture.
La période terminale est le temps d'éducation de la « scription ».
Mots-clés : neurologie, rééducation, dystonie, mouvements anormaux, dystonie généralisée, torticolis spasmodique, crampe des écrivains
Plan
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